Le représentant républicain Joe Wilson a exhorté l’administration américaine à suspendre toute aide financière à la Tunisie, dénonçant la «dérive autoritaire» du président Kaïs Saïed conséquence, selon plusieurs rapports, de l’influence croissante de l’Algérie sur son régime.
Dans un message publié sur le réseau social X, l’élu de Caroline du Sud a interpellé le secrétaire d’État Marco Rubio, estimant qu’«il n’y a aucune raison que les contribuables américains financent ce pays.» Il a qualifié Kaïs Saïed de «dictateur haineux et anti-américain» qui aurait «transformé une démocratie émergente en un État policier tyrannique.»
Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Tunis, alors que l’administration américaine réexamine ses engagements en matière d’aide étrangère. Depuis son accession au pouvoir en 2019, Kaïs Saïed a renforcé son contrôle sur les institutions, suscitant des critiques aux États-Unis et en Europe quant à l’évolution du régime tunisien après 2011.
Parallèlement, l’Algérie joue un rôle de plus en plus déterminant dans la politique tunisienne, apportant un soutien financier et diplomatique conditionnel au régime de Kaïs Saïed. Alger, principal allié régional de Tunis, a multiplié les aides économiques et les contrats de coopération sécuritaire, pour asseoir son influence sur son voisin oriental. Certains observateurs y voient une tentative d’alignement stratégique qui éloignerait plus la Tunisie des puissances occidentales et de son ancrage régional.
Joe Wilson, connu pour ses prises de position tranchées en matière de politique étrangère, a conclu son message en affirmant que Donald Trump «règlerait le problème», laissant entendre que le retour de celui-ci pourrait entraîner un durcissement de la position américaine à l’égard de Tunis.