Le projet du gouvernement suédois de reconnaître le pseudo ‘’RASD’’ a, comme il fallait s’y attendre, suscité un tollé général au sein de la classe politique marocaine qui considère cette initiative comme une manœuvre portant atteinte au peuple marocain dans son ensemble et aux relations entre les deux pays.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) estime que l’attitude de la Suède consacre « l’absurdité dans laquelle certains pays étaient tombés avant d’y renoncer, après avoir découvert qu’il s’agissait d’une flagrante manipulation que les séparatistes ont exploité pour fomenter un conflit régional, accentuant ainsi les souffrances des séquestrés des camps de Tindouf, dont ils ont fait des otages entre les mains de l’Algérie’’.
Même son de cloche chez l’Istiqlal qui considère que l’attitude de la Suède témoigne de son hostilité aux intérêts du peuple marocain, et s’inscrit dans le cadre ‘’de calcules étriqués, menaçant la profondeur des bonnes relations entre les deux pays’’.
Il rejette ainsi ce qu’il qualifie de ‘’chantage’’ de la part du gouvernement t suédois, tout en assurant que le Maroc adoptera la position qui conviendra vis-à-vis du respect de ses droits légitimes, son intégrité territoriale et sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire national. Le parti dénonce au passage le changement de position de la Suède qui d’habitude faisait preuve de neutralité dans ce conflit, changement qui, selon lui, constitue un renoncement à la légalité internationale et handicape les efforts des Nations Unies dans ce domaine.
Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) parle, lui, de manœuvres dilatoires, affirmant qu’il va prendre, de manière unilatérale ou avec les forces politiques nationales, toutes les initiatives à même de défendre notre cause nationale juste et légitime, que ce soit auprès des forces politiques suédoises ou leurs homologues dans les pays européens et les forces progressives de par le monde.
