Dans un article que nous avions précédemment fait paraître, nous avions passé en revue les sites de différents partis politiques nationaux, afin de voir ce qu’ils proposent pour le nouveau modèle de développement prôné par le Roi Mohammed VI dans ses deux derniers discours. Beaucoup de sites, n’ayant que vaguement précisé leur participation à ce nouveau modèle, nous avons contacté plusieurs secrétaires généraux et dirigeants de partis politiques afin d’essayer de cerner leur programme à l’aube de la rentrée politique.
Avec la rentrée politique et les directives royales, l’on s’attendait à des sorties médiatiques émanant des partis, puisque leurs décisions doivent découler d’une feuille de route, dont une stratégie pour le développement du pays, dans le cadre d’un agenda politique. L’on s’attendait à des propositions pour faire évoluer ou correspondre leur stratégie » avec les axes circonscrits dans les deux discours du Roi. Voulant en savoir un peu plus sur ces propositions, faute d’avoir trouvé des informations claires sur leurs sites internet, pour ceux qui en ont émis, nous avons contacté plusieurs partis politiques. Mais rien ne filtre. Si certains n’ont pas répondu à nos sollicitations, d’autres ont souligné attendre que le Chef du gouvernement les sollicite en premier lieu avant de s’exprimer, et les plus volubiles ont estimé qu’un entretien en ce moment ne serait pas adéquat. Sans préciser pour quelle raison cela ne le serait pas.
En effet, il semble que les politiciens préfèrent attendre, pour l’instant, afin de se prononcer sur leurs propositions, leurs vision prospective, vu que le Chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani n’a pas encore soumis une feuille de route aux partis définissant les directives du nouveau modèle de développement, et que la Commission chargée d’élaborer le nouveau modèle de développement est encore en chantier.
De retour de vacances, le panel politique s’apprête à entamer une rentrée politique au menu bien garni, avec, en perspective, un remaniement gouvernemental qui présage un bras de fer entre les coalitions gouvernementales, des rumeurs sur le départ de certains partis du gouvernement, et des positions de discorde qui marquent plusieurs nouvelles lois et réformes.
Mais pour l’instant, les programmes des partis politiques pour la rentrée, qui intéressent le citoyen, demeurent encore inconnus. Si les partis ont émis des réflexions et des chantiers d’élaboration de leurs programmes, beaucoup ne l’ont pas encore partagé avec la population pour laquelle ils œuvrent, puisqu’elle constitue leur électorat potentiel. Le citoyen apprend l’actualité politique, en premier lieu des sites d’information et des réseaux sociaux, rarement directement des partis eux-mêmes.
Les deux seuls partis à avoir partagé un pan de leur agenda sont l’Istiqlal, à travers son site internet, et le PPS, avec la participation de Nabil Benabdallah sur le plateau de l’Info en Face. Les précisions de ces partis sont quand même restées générales et ont repris les directives royales, sans pour autant clarifier comment ils partis comptent contribuer à concrétiser ces directives.
