La plage de Rabat a rendu hommage, lundi, au petit Aylan, le petit garçon Syrien retrouvé mort sur une plage turque, et dont la photo a choqué l’opinion publique suscitant ainsi une réaction des dirigeants politiques un peu partout dans le monde.
Une trentaine de jeunes garçons et filles portant des t-shirts rouges, des bermudas et des jeans bleus, se sont allongées sur la plage sous le regard admiratif des estivants et promeneurs, imitant la position du petit Aylan. Il sont ainsi restés immobiles une bonne vingtaine de minutes.
L’actrice Latefa Ahrare, une des initiatrices de cette manifestation, a déclaré : «J’ai mal pour cette humanité et je me dis qu’en tant qu’artiste, mon devoir est de réagir et de venir ici avec mes collègues pour dire qu’un petit geste peut valoir beaucoup».
Une foule émue a contemplé cette manifestation en applaudissant chaleureusement les protagonistes, une fois levés.
Paradoxalement un beau paysage ; ces corps étendus, immobiles, figés sur la plage ; un paradoxe qui prouve que l’être humain par un simple geste peut faire preuve d’une solidarité très significative.
A noter que plusieurs hommages ont été rendus au petit Aylan ; à travers des dessins, des messages de solidarité…
La beauté obscure de cette manifestation se résume dans la reproduction de l’atrocité de la mort de cet enfant par des corps d’adultes. Aujourd’hui c’est Aylan, demain qui sait ?