Quand Mustapha Ramid marche sur les plates-bandes de Hassan Abayba

La tendance générale dans le département d’Hassan Abayba est dans le sens d’une abdication de plus en plus accusée des attributions du ministre en faveur du PJD.

Alors que l’organisation du congrès de la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme (LMDDH) au complexe de la jeunesse et de l’enfance de Bouznika été interdite par le ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, Hassan Abayba, la manifestation a été maintenue par le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid. Une décision scandaleuse qui piétine sur les périmètres du porte-parole du gouvernement, pourtant fixés par décret.

La LMDDH a dénoncé le fait d’avoir été invitée à reporter son congrès à d’autres dates pour des mesures organisationnelles bien qu’elle ait reçu une approbation écrite le 3 septembre après avoir confirmé l’agenda et les activités de son évènement. Sauf que, finalement, une autorisation lui sera décernée par Mustapha Ramid.

Dans une communication datée du vendredi 8 novembre, le collectif a exprimé sa «surprise» quant à la décision d’empêcher la tenue de son congrès les 15-16-17 novembre audit complexe alors que les grandes lignes de la programmation et le soutien logistique de ce rassemblement ont été arrêtés. L’autorisation attribuée à la LMDDH par Mustapha Ramid piétine sur les pouvoirs inhérents Hassan Abayba. Plus qu’une affaire de forme et de processus, elle incarne le dysfonctionnement du département stratégique de la Jeunesse, qui met en péril des principes constitutionnels fondamentaux.

Ramid a aussi rogné dans les services du CNDH, le seul habilité à adopter une posture d’arbitre, dans ce cas-là, et non le département de Ramid, censé «suggérer, proposer, mais non de d’émettre des autorisations».

Cette affaire a soulevé essentiellement la question suivante : le département d’Abayba pouvait-il laisser à la discrétion de Mustapha Ramid une plus grande liberté d’action sur l’exercice de ses attributions dans les affaires publiques ? Il règne comme une impression que le ministre islamiste jouit d’une autorité et d’une flexibilité considérables qui excèdent celle de son collègue de l’UC. Un degré de liberté qui ne serait pas admissible et une position qui ne manquera pas de soulever un certain nombre de critiques.

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