Le secrétaire d’État auprès de la ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, chargé de l’habitat, Adib Benbrahim, a indiqué que le ministère a conclu durant la période allant de 2014 à 2024, des contrats pour la réalisation de 34 projets visant l’intervention au niveau des anciennes médinas, pour un montant global d’environ 6,106 MMDH.
En réponse à une question orale présentée par le groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) à la Chambre des conseillers, M. Benbrahim a précisé que la contribution financière du ministère de tutelle à ces projets est estimée à 1,905 MMDH, dont 1,234 MMDH alloués aux établissements chargés de la réalisation des travaux.
Il a, à cet égard, passé en revue les grandes lignes du programme de réhabilitation des anciennes médinas, considérées comme un patrimoine matériel et immatériel précieux, et l’un des éléments fondamentaux de l’identité culturelle, symbolique et spatiale marocaine, dont plusieurs ont été inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, telles que les médinas de Marrakech, Fès, Rabat et d’Essaouira.
M. Benbrahim a mis en avant l’importance de ce type de tissu urbain à travers le lancement du programme de réhabilitation et de mise en valeur des anciennes médinas qui concerne notamment Casablanca, Rabat, Salé, Essaouira, Tétouan, Marrakech, Fès et Meknès, dans la perspective de généraliser ces interventions à d’autres villes.
L’intervention dans les anciennes médinas représentent une priorité pour l’action du ministère, visant principalement la préservation du tissu urbain et du patrimoine architectural, ainsi que le traitement des dommages et des déséquilibres qui peuvent les affecter, tant au niveau du patrimoine culturel (murs, places, monuments historiques et religieux) qu’au niveau de l’environnement bâti, les infrastructures et les activités économiques et sociales, a-t-il relevé.
Il a expliqué que cette intervention repose sur une série d’opérations menées en parallèle dans un cadre contractuel avec les partenaires concernés, en se basant sur des études techniques spécialisées visant à traiter la situation des habitants des bâtiments menaçant ruine, à renforcer ces structures et à améliorer les façades des bâtiments concernés.
En ce qui concerne la préservation du patrimoine culturel, le ministre a mis en avant l’approche participative et contractuelle adoptée pour assurer la convergence des interventions des différents secteurs concernés, à travers le renforcement des infrastructures, la réhabilitation et la restauration des monuments historiques et religieux, la transformation de certains bâtiments en équipements de proximité, ainsi que l’aménagement des espaces publics et des voies.
Pour renforcer ces actions, le ministère œuvre en collaboration avec d’autres départements gouvernementaux, notamment le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que les acteurs locaux concernés, pour l’élaboration de nouveaux programmes d’intervention dans les anciennes médinas qui n’ont pas été couvertes par ces programmes, dont les médinas d’El Jadida (le quartier portugais) et de Safi.
Il a également fait référence à la nouvelle stratégie déployée par le ministère pour le traitement des bâtiments menaçant ruine, reposant sur la mise en œuvre des dispositions de la loi n°94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et les opérations de rénovation urbaine, ainsi que le décret d’exécution.
Dans ce sillage, M. Benbrahim a indiqué qu’il sera procédé via l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, à la généralisation du processus d’inventaire et d’expertise technique à travers le Royaume, en accordant la priorité aux anciennes médinas, ajoutant que le ministère coordonne avec les acteurs locaux pour l’élaboration de deux programmes d’intervention concernant les bâtiments menaçant ruine à Tanger et Asilah.