Le tribunal de première instance de la Cour d’appel de Marrakech a décidé, jeudi, de reporter au 5 décembre prochain l’audience de décision dans l’affaire de Khalid Ouaya, ancien directeur de l’agence urbaine de la ville de Marrakech, accusé de corruption. Sa requête de liberté provisoire a été refusée, il est actuellement poursuivi en détention.
Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Marrakech chargé des crimes financiers avait précédemment ordonné le transfert de cette affaire à la chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance, au cas où le mis en cause serait arrêté et poursuivi pour corruption. L’épouse d’Ouaya et un architecte à Rabat son également poursuivis en libération pour corruption, leur passeports ont été confisqués pour qu’ils ne puissent pas quitter le pays.
Rappelons que le directeur de l’agence urbaine à Marrakech, accusé de corruption, a été interpellé, en juillet dernier, par des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Marrakech, à bord de sa voiture, sur la base d’une plainte déposée par un investisseur connu dans le domaine de l’immobilier auprès du ministère public. Dans cette plainte, l’investisseur accuse l’ancien directeur de l’agence urbaine de lui avoir demandé 13 millions de dirhams en pots-de-vin, en échange de l’absoudre d’obstacles administratifs qui empêchent la construction de l’un des projets dudit investisseur à Marrakech. Ces 13 MDHS auraient également servi à lui faciliter l’obtention de documents pour un autre projet résidentiel touristique dans la même ville.
Au moment de son interpellation, un chèque de 8,8 millions de dirhams et 500.000 dirhams en liquide ont été retrouvés en la possession d’Ouaya. Les perquisitions menées dans ses villas de Marrakech et Rabat ont été encore plus impressionnantes et ont révélé la possession de plusieurs bijoux, montres et accessoires au coût faramineux.