La protection des données personnelles face aux enjeux de la diffamation et du respect de la vie privée dans le domaine de la presse, a été au cœur d’une conférence télématique, organisée jeudi 30 janvier à Casablanca par la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) en collaboration avec l’Observatoire marocain de lutte contre la diffamation et l’extorsion (OMALCED).
Placée sous le thème « La protection des données personnelles contre la diffamation et le non-respect de la vie privée dans le monde de la presse », la conférence, projetée également dans plusieurs maisons de jeunes à travers le Royaume, a souligné la nécessité de renforcer la régulation pour garantir le respect des droits individuels dans un contexte de plus en plus numérisé.
Ainsi, les intervenants ont insisté sur le fait que l’extorsion et la diffamation sont souvent motivées par des objectifs financiers, exacerbés par l’usage abusif des technologies numériques, relevant l’importance d’une sensibilisation accrue à ces phénomènes qui constitue l’axe principal du travail de l’OMALCED, un organisme créé il y a un an pour développer des mécanismes de prévention, notamment par la formation des acteurs concernés et la publication d’un rapport annuel sur ces pratiques.
La CNDP a également mis en avant les efforts déployés par le Royaume pour offrir aux victimes des moyens de communication adaptés afin de signaler les cas d’extorsion et de diffamation.
Les intervenants ont par ailleurs souligné le rôle essentiel des médias dans ce domaine, en particulier en termes de sensibilisation aux risques liés à l’extorsion et au piratage des données personnelles, notamment sur les réseaux sociaux.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Semaine de la Protection des Données à Caractère Personnel, qui se tient du 27 au 31 janvier à travers le Royaume. Cette Semaine permet d’aborder des thématiques variées, telles que la gestion de l’identité numérique, les risques liés aux nouvelles technologies comme l’Internet des objets et les deepfakes, ainsi que l’impact de ces enjeux sur la presse et la vie privée des individus.