L’IATA indique que les tarifs aériens augmenteront avec la distanciation physique à bord des avions

Selon l’association internationale du transport aérien (IATA), laisser le siège du milieu vide pourrait faire flamber le prix des billets de 43 à 51% et n’aurait pas d’impact sur la prolifération du coronavirus.

L’association internationale du transport aérien (IATA) a indiqué dans un communiqué que le risque d’attraper le Covid-19 en vol était faible et qu’il n’était de ce fait pas nécessaire d’imposer un siège vide entre les passagers. Elle estime qu’une telle mesure engendrerait des augmentations drastiques de coûts.

La distanciation physique à bord des avions n’est pas financièrement viable car il faudrait assurer des vols en dessous de leur seuil de rentabilité, expliquent les compagnies, explique l’IATA. De plus, cette distanciation pourrait profondément modifier les fondamentaux économiques du secteur et mener à une augmentation drastique du prix des billets. Suite à cette distanciation, le taux de remplissage maximum des avions tomberait à 62%, bien en dessous du seuil de rentabilité d’un vol de 77%. Les tarifs des billets pourraient alors augmenter de 43 à 54%, selon les régions, juste pour couvrir les coûts opérationnels.

L’IATA rappelle qu’il y a un risque faible de contracter une maladie respiratoire dans la carlingue d’un avion. En effet, l’air qui circule dans un avion est pressurisé à une pression beaucoup plus élevée que celle enregistrée au sol. La pression dans la cabine est ainsi sensiblement équivalente à celle enregistrée en montagne à une altitude de 1.500 à 2.000 mètres. L’air est renouvelé 30 fois par heure pendant le vol par une prise à l’extérieur de l’avion. Il est aussi traité par des compresseurs qui le restituent dans la cabine à une pression plus élevée après avoir été filtrée.

A noter que la pandémie de coronavirus a cloué au sol des flottes d’avions dans le monde entier, avec le confinement des populations un peu partout et la fermeture des frontières et aéroports. Dans ce cadre, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a mis en garde contre les risques liés à la reprise du trafic aérien. L’OACI indique que l’industrie aura des difficultés à accélérer et reprendre ses activités. Elle souligne également que les destinations où persiste l’épidémie ne seront pas en mesure d’héberger les membres d’équipage, pour se reposer entre les vols. En conséquence, cela pourrait entraîner des contraintes sur les limitations obligatoires de temps de vol et de la fatigue. En outre, la fermeture des centres d’entraînement des pilotes sur simulateurs de vols et des centres médicaux a entraîné des contretemps importants sur les personnels en formation et les contrôleurs aériens.

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