Dassault Aviation a dévoilé, jeudi 30 janvier, le premier Rafale F4 destiné aux Émirats arabes unis, marquant une étape clé dans l’exécution du contrat signé en 2021 pour la livraison de 80 appareils.
La cérémonie s’est tenue en présence du patron de Dassault Aviation, Éric Trappier, du ministre français des armées Sébastien Lecornu et de son homologue émirien, Mohamed bin Mubarak Fadel al-Mazrouei. Ce dernier a souligné l’excellence du partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi, mettant en avant «un haut degré d’interopérabilité entre nos forces armées, notamment dans le domaine aérien.»
Avant le lancement des livraisons, prévu à partir de 2027, cet appareil sera dédié à des tests et à l’entraînement des pilotes émiratis. Il viendra renforcer une flotte qui attend l’intégration future de F-35 américains.
Parallèlement, plusieurs sources concordantes évoquent l’imminence d’un accord entre Abou Dhabi et Rabat portant sur le transfert de 30 Mirage 2000 aux Forces royales air marocaines. La radio française RFI a récemment relancé les spéculations sur ce sujet en soulignant que cette cession interviendrait dans le cadre du renouvellement de la flotte émirienne. Dans un entretien avec nos confrères du Le360 en avril 2024, Abdelhamid Harifi, administrateur du forum FAR-Maroc, a rapporté que «les Émirats arabes unis ne vont pas céder ces avions s’ils n’en reçoivent pas d’autres en remplacement. Le remplacement [est] la livraison des chasseurs Rafale.» La ligne de front est désormais tracée.
Si elle se confirme, l’acquisition des Mirage viendrait enrichir une aviation marocaine en pleine modernisation, aux côtés des F-16 améliorés et des Mirage F1 modernisés. D’ici 2027, Rabat attend également la livraison de 25 nouveaux F-16 ainsi qu’une vingtaine d’hélicoptères d’attaque Apache, tandis que les drones Bayraktar TB2 ont déjà été intégrés à son arsenal.
