Les Argentins sont appelés aux urnes demain pour élire leur nouveau président. Six hommes sont en lice, dont le Président sortant, Mauricio Macri, qui brigue un deuxième mandat malgré un bilan économique jugé décevant. Le favori des sondages n’est autre que le candidat péroniste, Alberto Fernandez, à la tête d’une large coalition.
L’élection présidentielle en Argentine dimanche met aux prises deux modèles antagoniques pour affronter la pire crise économique du pays depuis 17 ans, dans une Amérique du Sud en pleine agitation politique et sociale. L’opposant de centre-gauche Alberto Fernandez, qui fait un ticket avec l’ex-présidente Cristina Kirchner [NDLR : 2007-2015], est donné favori face au Chef de l’Etat sortant, le libéral Mauricio Macri.
Pour s’imposer dès le premier tour, il faut plus de 45% des voix ou bien plus de 40% avec une différence de dix points sur le candidat arrivé en deuxième position. En cas de ballottage, un second tour aura lieu le 24 novembre. Le pays traverse une crise économique aiguë : il est en récession depuis plus d’un an, avec une forte inflation et une dette massive. Et la pauvreté a explosé.
Alberto Fernandez a tenu à « tranquilliser » les Argentins en évacuant le spectre de la grave crise de 2001, lorsque les retraits bancaires ont été drastiquement limités et les dépôts en dollars transformés en pesos. « Nous allons veiller sur votre épargne, nous allons prendre soin de vos dépôts en dollars à la banque. Vous n’avez aucune raison d’être nerveux », a-t-il dit. Avec des décennies d’inflation et de dévaluations cycliques, les Argentins sont habitués à trouver refuge dans le dollar. La monnaie argentine s’est dépréciée de 70% depuis janvier 2018.