Jusqu’à quand allons-nous continuer à regarder les Pjdistes modeler les préceptes de la religion comme bon leur semble ? Voilà la question que les internautes se posent, après l’éclatement de l’affaire de Leila, une jeune femme mariée par la sourate « la Fatiha », selon le droit coutumier, à un avocat, ex-membre du PJD, et qui s’est retrouvée en prison pour relations sexuelles hors mariage, de ce fait.
Tout commence quand Mohamed Tahari « épouse » la jeune Leila, âgée de 24 ans, par récitation de la Fatiha. Comment un avocat, supposé connaître la loi se marie d’une manière non reconnue légalement ? Tout s’explique puisque cela n’était qu’un moyen pour le juriste de profiter de Leila. Lorsque Leila tombe enceinte, Tahari refuse de reconnaître cet enfant dont il est le père. Les choses empirent pour Leila lorsque la première épouse de Tahari, également avocate, découvre leur relation. Celle-ci jette Leila et son mari en prison pour adultère, retire sa plainte au profit de son mari et y laisse la jeune femme croupir, tout cela, semble-t-il pour la dissuader de demander à Mohamed Tahari de reconnaître son enfant. Soulignons que Leila apprend sur le tard le premier mariage de son « époux ».
Si Mohamed Tahari s’en est sorti allègrement, Leila, elle, est poursuivie pour relations sexuelles hors mariage. L’avocat l’a même accusée de le faire chanter, a nié tout lien consensuel avec elle, et a nié en bloc qu’ils étaient fiancés ou engagés en affirmant que leur photos de la cérémonie de la Fatiha -considérée comme des fiançailles- étaient en fait celles d’un anniversaire.
Voici donc l’exemple de deux avocats qui ont sû composer avec les failles du code pénal, injuste, il faut le reconnaître envers les femmes dans ces cas-là. Des lois incohérentes, tantôt basées sur la religion, tantôt sur le droit positif et vivement entachées d’un patriarcat condamnatoire.
Si le PJD a récemment affirmé que Tahari les avait quitté en 2015 afin de s’innocenter d’un tel comportement -eu égard à leurs multiples scandales à caractère sexuel qui ont défrayé la chronique depuis l’ère Benkirane I- il n’en reste pas moins que c’est sur cette dérive des lois basées sur le droit coutumier et l’infériorité des femmes par rapport aux hommes devant la loi, auxquelles tient ce parti islamiste dans le code pénal, que Mohamed Tahari a basé ses actes. Le PJD, en politique, a utilisé la même façade de fausse piété et de loi divine qu’a utilisé Tahari -dans le sillage de plusieurs pjdistes dont les frasques ont fait la une des journaux. L’un pour amadouer le peuple, l’autre, une jeune fille.
En attendant le dénouement de cette affaire, c’est Me Zahrach, qui a défendu les victimes de Taoufik Bouachrine, qui prend cause également pour Leila. Celle-ci vient d’être relâchée et est actuellement poursuivie en état de liberté en attendant son procès le 10 février. En espérant que son cas soit une énième motivation à revoir certaines dispositions du Code pénal, et surtout les libertés individuelles et en accélérer la réforme.