Après une impasse de plusieurs mois imputable au PJD, le parti a finalement décidé de voter aujourd’hui. La commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants a adopté, ce mardi, à la majorité, le Projet de loi-cadre N°51.17 relatif au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique.
Le projet de loi a été voté en commission comme suit : 12 voix favorables, 2 voix contre, celles de Abouzaid el Mokrie el Idrissi et Mohamed El Othmani du PJD a contrario de la consigne du PJD et 16 abstentions (PJD et Istiqlal). Le projet passe malgré notamment l’article 2 et le 31, au cœur de la controverse, qui instaure l’alternance linguistique, soit la consécration des langues nationales tout en admettant le recours aux langues étrangères dans les matières techniques et scientifiques.
Ce projet adopté à la majorité avec 4 mois de retard, a enfin trouvé une issue. En effet, sa discussion était prévue le lundi 1er avril en séance publique après l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, il avait néanmoins été reporté à une date indéfinie. Ce n’est qu’après les vives réactions de l’opinion publique et les partis politiques, y compris ceux de la majorité, que la réunion a été décidée au mardi 16 juillet.
Parmi les nombreux projets de réforme, il y a eu lieu de relever l’ouverture de l’enseignement préscolaire à tous les enfants âgés de 4 à 6 ans et son intégration progressive dans l’enseignement primaire.
Le projet de loi-cadre accorde une attention particulière à la scolarisation des enfants en situation de handicap ou à besoins spécifiques. Il s’intéresse également spécifiquement à l’élargissement de la base des scolarisés sera accompagné par la mise en œuvre du principe de discrimination positive en faveur des zones rurales et périurbaines et des zones souffrant de déficit.