Le procès du conseiller parlementaire du PJD, Abdelali Hamieddine, qui a débuté en présence de dizaines de personnes venues soutenir la partie civile, a été ajourné.
Le procès d’Abdelali Hamieddine, figure remuante du Parti justice et développement (PJD, islamiste), repris le 3 décembre avec une huitième audience, a été reporté et reprendra son cours le 11 février. Assisté par ses avocats, Hamieddine a comparu devant la cour d’appel de Fès, laquelle a décidé le report du procès au 11 février, à la demande du collectif de défense des ayants droit du défunt, à la suite du décès, le 25 novembre dernier du coordinateur de ce groupe, l’avocat Jaouad Touimi Benjelloun.
En marge de cette audience, quelque 140 personnes soutenant les ayants droit de la famille de Benaïssa Aït El Jid, dont Oussama El Khlifi, ancien membre du mouvement 20-Février, ont observé de 9h50 à 10h35, un sit-in devant le tribunal, lors duquel des slogans ont retenti, qualifiant le mis en cause, a son arrivée au tribunal, de «terroriste sanguinaire».
Plusieurs cadres de premier rang au sein du PJD ont pris part à cette audience, dont Boutaina Karouri, députée et épouse du mis en cause, Slimane El Omrani, secrétaire général adjoint du PJD, Nabil Cheikhi, président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement à la Chambre des conseillers, ainsi que Abdelilah Hallouti, secrétaire national de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM)
Dans la foulée, une quinzaine de membres de la confédération marocaine des éditeurs de journaux et de l’information électronique de la région Fès-Meknès ont observé un sit-in, de 9h45 à 10h30, devant cette même juridiction. Ils ont dénoncé vertement l’acte de violence dont ils ont fait l’objet, le 16 septembre dernier, devant la cour d’appel à Fès de la part du frère de Mohamed Kriouile, l’un des militants pjdistes condamnés, le même jour, pour implication dans l’affaire de l’assassinat de Benaïssa Aït El Jid.
Par ailleurs, le collectif de la défense des ayants droit du défunt a désigné l’avocat Mohammed Ouazzani Chahdi, dit Benabdellah, du barreau de Fès, en tant que coordinateur dudit collectif, en remplacement de Benjelloun Touimi.
