Le Maroc propose à la Zambie un partenariat pour la production de batteries de véhicules électriques

Le Maroc a manifesté son intérêt pour une coopération avec la Zambie dans le domaine de la production de batteries pour véhicules électriques, a déclaré mardi 25 février le ministère zambien du commerce, de l’industrie et des entreprises. Cette collaboration «pourrait permettre à la Zambie d’accroître la valeur ajoutée de son industrie minière et d’améliorer son intégration dans la chaîne de valeur des minéraux critiques, en particulier ceux nécessaires à la transition énergétique», a-t-on indiqué.

Musokotwane Sichizuwe, directeur de l’industrie au sein du ministère, a souligné que le pays cherchait à renforcer sa participation au marché des batteries de véhicules électriques, mais devait surmonter plusieurs défis structurels. «Nous devons jouer un rôle plus affirmé dans ce secteur mais nous faisons face à des obstacles majeurs, notamment un manque de compétences et de technologies adaptées», a-t-il précisé lors d’une réunion des parties prenantes sur la promotion de chaînes de valeur responsables et inclusives pour les minéraux de la transition énergétique en Afrique australe.

La Zambie passe à la vitesse supérieure et compte sur le Maroc

Le responsable a insisté sur les retombées économiques potentielles d’un tel partenariat, évoquant «la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales grâce au développement d’une industrie locale de transformation des matières premières.» La Zambie, riche en cuivre et en cobalt, deux composants essentiels des batteries lithium-ion, œuvre à ne plus se limiter à l’exportation de minerais bruts, mais de les raffiner et les transformer sur place afin d’en augmenter la rentabilité.

Dans ce contexte, la collaboration avec le Maroc pourrait offrir des synergies stratégiques, le royaume chérifien étant un acteur majeur dans l’industrie des phosphates, qui entrent également dans la composition de certaines technologies de batteries. Rabat a, par ailleurs, développé une expertise croissante dans l’électromobilité, grâce à des investissements dans la fabrication automobile et le stockage de l’énergie.

Parallèlement, Naluha Ziba, directrice de WWF Zambie, a indiqué que son organisation, en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et d’autres institutions, lançait un programme pour établir un cadre régional pour une exploitation et une transformation responsables des ressources naturelles.

Olayinka Bandele, chef de la division de l’industrialisation inclusive au bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, a précisé que la mise en œuvre du projet commencerait en janvier 2026. Ce programme se propose de garantir que l’extraction et le traitement des matières premières stratégiques, dont le cuivre et le cobalt, se fassent dans le respect des normes environnementales et sociales, tout en favorisant le développement industriel des pays producteurs.

«L’engagement du Maroc dans ce secteur pourrait marquer une nouvelle étape dans la coopération Sud-Sud et contribuer à repositionner la Zambie sur l’échiquier mondial des matériaux critiques pour la transition énergétique», a confié à Barlamane.com, une source proche du dossier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *