Le Maroc en droit d’être fier de pouvoir réunir un consensus international sur le Sahara

Le Maroc peut, aujourd’hui, se targuer de pouvoir, à juste titre, après 17 ans d’un travail laborieux, réunir un consensus international, au niveau de l’instance suprême en charge de la paix et de la sécurité dans le monde, autour de sa proposition d’autonomie et de son approche pour le règlement du conflit artificiel du Sahara marocain.
Le plan d’autonomie marocain a été consacré, une fois de plus, comme seule base de règlement de la question du Sahara marocain et tous les efforts de l’envoyé spécial et du Secrétaire général de l’ONU devraient tendre, à l’avenir, à la réalisation de cet objectif. En même temps, le Conseil de sécurité qui est l’instance suprême en charge du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, fixe le cadre juridique et politique d’un règlement de la question du Sahara, en se référant expressément et exclusivement à l’ensemble des résolutions qu’il a adoptées depuis 2007, ainsi qu’aux efforts déployés par le Secrétaire général de l’ONU, son envoyé spécial Steffan De Mistura et le prédécesseur de ce dernier, Horst Koehler, à l’exclusion de toute autre interférence.

Que ceux qui veulent faire ressusciter James Baker ou le lobbyiste pro-algérien Christopher Ross en soient ainsi avisés. Les seuls envoyés spéciaux qui comptent sont horst koehler, pour avoir initié des tables rondes, aujourd’hui recommandées pour la relance des négociations, et Staffan de Mistura. Avis donc à l’Algérie, sa diplomatie, son armée et leurs acolytes dans la région de Tindouf.

Le C.S appelle à la reprise des négociations, initiées par Horst Koehler, avec la participation du Maroc, du polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie « dans un esprit de réalisme et de compromis », en d’autres termes, abandon de l’option référendaire utopique, l’Algérie étant considérée comme partie prenante et ne peut plus se dérober de ses responsabilités historiques, comme fondateur des milices terroristes du polisario et protagoniste principal dans ce conflit. La reprise des négociations devrait « tenir compte des efforts consentis depuis 2006», c’est-à-dire, depuis le dépôt de la proposition marocaine d’autonomie, et « des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ». Les «faits nouveaux » devraient, à priori, désigner la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine et sur son Sahara, l’agrément de plusieurs pays européens et autres du plan d’autonomie comme unique issue à ce conflit ou encore l’ouverture de plusieurs consulats dans les provinces du sud du Maroc. Au Total, plus d’une centaine de pays, dont l’ancienne puissance occupante, reconnaissent l’autonomie comme solution « réaliste » à ce conflit. L’Algérie est, seule, dans le monde arabe, à vouloir revendiquer un référendum qu’elle a paradoxalement pourfendu par les armes en Algérie, en tuant 200.000 algériens. L’objectif des tables rondes est de « trouver des terrains d’entente » entre les parties que sont le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario, lesquelles « sont engagées dans un processus politique initié par les Nations unies» pour « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies ».

L’autonomie est une forme d’autodétermination, déjà pratiquée dans plusieurs contrées du monde. Le référendum n’est pas applicable dans toutes les situations. L’Algérie n’a pas le droit de tirer argument du référendum de De Gaulle pour l’indépendance de l’Algérie. Le Maroc, qui a été un protectorat, n’a pas eu recours au référendum parce que le peuple marocain s’est soulevé à la suite de l’exil de son Souverain dont il a exigé la libération et le retour. L’Algérie a été par contre une colonie française, pendant 130 ans, et auparavant sous l’occupation ottomane pendant presque 4 siècles. L’Algérie aura été ainsi, pendant des siècles, Terra Nullius, ou sous l’influence des empires marocains ou autres et qu’un référendum d’autodétermination devait lui conférer une identité, et asseoir, pour la première fois, un état dont on voit, avec amertume aujourd’hui, les performances, au vu des longues bousculades du peuple algérien, pour accéder aux lentilles. Le Conseil de sécurité se félicite à nouveau « des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc (depuis 2006) pour aller de l’avant vers un règlement » et se contente simplement d’enregistrer une proposition du polisario, dont il ne décline pas les contours, parce qu’elle manque de contours ou est utopique et coupée de la réalité. Il invite les parties à faire preuve de « réalisme et d’un esprit de compromis », le but étant de trouver « une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin », en réaffirmant que « les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés », ignorant par la même la dénonciation du cessez-le-feu par le polisario.

*journaliste et écrivain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *