Le Maroc figure parmi les pays destinataires d’une opération d’exportation d’articles de défense à caractère hautement stratégique, selon une notification publiée ce jour au Journal officiel fédéral des États-Unis (Federal Register), dans son volume 90, numéro 81, sous la référence 2025–07337. Ce document officiel émane du département d’État des États-Unis, par l’entremise de son bureau des affaires politico-militaires – direction du contrôle du commerce de défense.
L’échange envisagé s’appuie sur le cadre juridique de la loi américaine sur le contrôle des exportations d’armement (Arms Export Control Act, article 2776 du Code des États-Unis), en particulier ses articles 36(c) et 36(d). Il porte sur l’exportation d’articles de défense, de données techniques et de services spécialisés, dans le but de permettre la fabrication à l’étranger de composants d’avions de chasse et d’équipements connexes. Le montant de l’opération dépasse les cinquante millions de dollars des États-Unis.
Le Maroc est intégré dans une configuration transnationale comprenant notamment : le Bahreïn, la Belgique, le Chili, le Danemark, l’Égypte, la Grèce, l’Irak, Israël, l’Italie, la Jordanie, les Pays-Bas, la Norvège, Oman, le Pakistan, la Pologne, le Portugal, Singapour, la République de Corée, Taïwan, la Turquie, les Émirats arabes unis, et les États-Unis eux-mêmes.
Signée par M. Philip G. Laidlaw, sous-secrétaire adjoint principal aux affaires législatives au département d’État, la notification affirme que l’administration fédérale est disposée à délivrer les autorisations nécessaires, «compte tenu des considérations politiques, militaires, économiques, juridiques, ainsi que des engagements en matière de droits humains et de maîtrise des armements».
Aucune communication n’a été émise à ce jour par les autorités marocaines. Selon des informations obtenues par Barlamane.com, «la participation du Maroc à une chaîne de production de composants aéronautiques militaires marque un jalon significatif dans sa quête d’autonomie technologique en matière de défense».
Le document précise que les informations techniques plus détaillées, bien que non classifiées, demeurent confidentielles, car leur publication pourrait nuire aux intérêts commerciaux des entreprises concernées.
Ce transfert technologique, de nature à la fois industrielle et diplomatique, reflète un redéploiement discret mais structurant des interdépendances dans les industries mondiales de défense.