Les quatre suspects, tous Marocains, dont trois frères, ont été arrêtés, dimanche 26 janvier, à Had Soualem, près de Casablanca.
La police marocaine a déclaré, jeudi 30 janvier, avoir déjoué un complot destiné à «attaquer des sites sécuritaires», avec l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe djihadiste État islamique au Sahel. Habboub Cherkaoui, chef du Bureau central d’investigations judiciaires, a déclaré, lors d’une conférence de presse à Salé, près de Rabat, que l’opération avait permis de prévenir un «complot terroriste dangereux.»
Les quatre suspects, tous Marocains, dont trois frères, ont été arrêtés, dimanche 26 janvier, à Had Soualem, près de Casablanca, selon un précédent communiqué de la police. M. Cherkaoui a déclaré que le groupe avait préenregistré un communiqué revendiquant les attentats qu’ils planifiaient. L’enquête a révélé que les cibles étaient «des installations sécuritaires clés, un supermarché et des espaces publics», fréquentés par des Marocains et des étrangers, a-t-il ajouté.
Les autorités marocaines pensent que les suspects avaient des liens directs avec un chef de l’État islamique au Sahel, qui les avait recrutés et endoctrinés via des plates-formes sur internet, selon l’enquête préliminaire. M. Cherkaoui a précisé que les suspects, âgés de 26 à 35 ans, occupaient des «emplois modestes» et avaient «un faible niveau d’éducation.»
«Réelle menace pour le royaume»
Les groupes djihadistes en Afrique représentent une «réelle menace pour le royaume», a déclaré le chef du Bureau, précisant que 130 ressortissants marocains avaient pris part à des opérations djihadistes en Somalie et au Sahel depuis la fin 2022. Beaucoup d’entre eux «cherchent à étendre les activités de leurs groupes au royaume», a-t-il ajouté.
Si le Maroc a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes djihadistes, ses services de sécurité font régulièrement état de coups de filet antidjihadistes et de projets d’attentat déjoués.