Le coronavirus qui paralyse l’activité économique en Chine, fait chuter les émissions de CO2

Les répercussions de l’épidémie du coronavirus sur les émissions de CO2 commencent à se faire sentir, mais l’impact pourrait n’être que très momentané.

L’épidémie de coronavirus a fait chuter la pollution de l’air en Chine. Il en serait de même pour les émissions de CO2. Selon une étude réalisée par le site spécialisé Carbon Brief, les émissions de gaz à effet de serre de l’ogre chinois ont chuté d’au moins 100 millions de tonnes par rapport à l’an dernier.

Au total, les mesures visant à contenir le coronavirus en Chine ont entraîné une réduction de 15 à 40% de la production dans les principaux secteurs industriels. Ces mesures ont permis d’éliminer un quart ou plus des émissions de CO2 du pays au cours des deux dernières semaines, période où l’activité aurait normalement repris après les vacances du Nouvel An chinois. Sur la même période en 2019, la Chine a rejeté environ 400 millions de tonnes de CO2 (MtCO2), ce qui signifie que le virus pourrait avoir réduit les émissions mondiales de 100 MtCO2 à ce jour, soit 6% des émissions mondiales sur la même période. Et une telle chute représente, en soi, un recul d’environ 1% des émissions annuelles de la deuxième économie mondiale.

Par ailleurs, l’utilisation du charbon dans les centrales électriques a atteint un plus bas depuis quatre ans. Les concentrations de dioxyde d’azote, un polluant atmosphérique, sont inférieures de 36 % à l’an dernier. La demande mondiale de pétrole a chuté, tout comme le trafic aérien. En effet, l’aviation, qui représente environ 2% des émissions mondiales de CO2 et dont le trafic est en plein essor, connaît pour le moment une baisse de trafic marquée. 

Toutefois, plusieurs pays, notamment la Chine, espèrent que le plus dur de l’épidémie est passé afin de restaurer une partie des activités économiques suspendues. Le redémarrage de ces activités pourrait ainsi augmenter davantage les émissions du CO2 puisque les réductions d’émissions liées au coronavirus ne sont pas structurelles. Elles vont disparaître dès que le transport de biens et de personnes sera rétabli après l’épidémie. Une « pollution de rétorsion » sera ainsi constatée avec des usines maximisant leur production pour compenser leurs pertes après leur fermeture prolongée.

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