La prochaine réunion du Comité de veille économique se tiendra lundi et sera consacrée à l’examen d’une nouvelle série de mesures qui va être mise au profit des salariés non affiliés à la CNSS et qui opèrent dans le secteur informel.
Au Maroc, l’économie informelle emploie plus de 2,4 millions de personnes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 410 MMDH. Sa contribution au PIB est estimée à plus de 11%. Ce secteur souffre aujourd’hui des premières séquelles économiques de la crise engendrée par le coronavirus.
Le gouvernement doit aujourd’hui agir sans attendre pour apporter des réponses aux angoisses des personnes travaillant dans le secteur informel. Il s’agit de l’un des secteurs les plus touchés par la crise du coronavirus. Il n’est pas en reste, quoique jusqu’à présent aucune modalité d’indemnisation n’a été communiquée. La crise actuelle exige des réponses nouvelles et efficaces face à une situation jamais connue auparavant. Aujourd’hui, des millions d’emplois sont en jeu. L’arrêt de certaines activités, jugées non essentielles, pour contenir la propagation du virus met plusieurs personnes au chômage. Il faut donc penser à des actions prioritaires, urgentes et ciblées.
L’économie informelle revêt des formes très diverses et se caractérise par une vulnérabilité des travailleurs alors qu’elle participe à la vie économique et intervient dans le quotidien des populations. 20 % du PIB hors agriculture, 10% des importations formelles et 2,4 millions d’emplois : l’informel pèse lourd dans l’économie du royaume, selon une étude publiée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Plus de la moitié de cette production est enregistrée dans le commerce. L’industrie arrive en deuxième position avec une part de 16%. Alors que le reste trouve refuge dans le BTP et les services. Il faut donc accélérer l’insertion de ces acteurs pour qu’ils participent mieux à la vie économique et pour qu’ils puissent surmonter cette crise.