Le Conseil des ministres approuve plusieurs loi sur l’enseignement

Lors du Conseil des ministres tenu hier, 20 août à Rabat, le roi a souligné l’importance stratégique que revêt le secteur de l’éducation et de la formation en relation avec l’avenir des générations montantes. En concrétisation de « l’intérêt que porte le roi à la réforme de ce secteur vital et son fort attachement à garantir les conditions adéquates de son succès« , le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi-cadre relative au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, selon un communiqué du palais royal.

Le Conseil des ministres, tenu lundi à Rabat et présidé par le roi, s’est soldé par l’approbation d’un projet de loi qui s’inscrit dans le cadre des hautes orientations royales, visant à adopter une réforme, « véritable et irréversible« , du système national d’éducation, rapporte le communiqué du palais royal.

« Ce projet fixe les principes et les objectifs qui sous-tendent le système de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, et ceux visant à garantir la synergie entre ses différentes composantes afin qu’elles puissent remplir leurs missions, en assurant un enseignement de qualité répondant aux principes d’équité et d’égalité des chances« .

Les principaux axes de ce projet sont l’instauration d’une nouvelle école ouverte à tous à travers l’intégration de l’enseignement préscolaire, de façon graduelle, au sein de l’enseignement primaire, pour les enfants âgés de 4 à 6 ans.

Une fois la généralisation de l’enseignement préscolaire pour cette tranche d’âge achevée, il sera question de procéder à l’intégration des enfants à partir de 3 ans ; ainsi que la généralisation de l’enseignement obligatoire pour l’ensemble des enfants jusqu’à l’âge de 16 ans au lieu de 15 ans précédemment.

Il s’agit aussi de mettre en place des mécanismes garantissant l’accès de tous à l’éducation, de mettre fin à la déperdition scolaire, et garantir la pérennisation de l’apprentissage en vue d’éradiquer l’analphabétisme.

Il s’agira donc de garantir une éducation de qualité à tous, à travers « la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique à même d’assurer le développement des capacités de l’apprenant, l’inciter à la pensée critique et à la créativité tout en étant attaché et fier des symboles nationaux » précise le communiqué.

Il est également question de la mise en avant de « l’éducation à la citoyenneté« , les valeurs universelles et l’esprit d’initiative. Le conseil a également opter pour l’adoption d’une architecture linguistique basée sur le pluralisme et l’alternance linguistique afin de préparer les apprenants à la maîtrise des langues étrangères à un âge précoce.

L’enseignement de certaines matières, notamment scientifiques et techniques, se fera désormais en langues étrangères, en plus de la mise en place de passerelles et de ponts entre l’enseignement général et la formation professionnelle, tout en adoptant l’orientation précoce depuis le cycle collégial-secondaire.

L’un des axes importants de cette réhabilitation est l’adoption d’un nouveau modèle de gouvernance basé sur « la contractualisation, la responsabilité, la simplification des procédures, le professionnalisme, le renforcement des capacités des ressources humaines de l’enseignement, ainsi que l’intégration des nouvelles technologies de communication dans la gestion de toutes les composantes du système éducatif« , rapporte le communiqué.

Selon la même source, le Conseil a décidé de l’importance d’adopter un mode de financement du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique fondé sur les principes de solidarité nationale et de contribution des différentes parties prenantes, tout en veillant sur le principe de la garantie de l’enseignement obligatoire.

Il faut, ainsi, instaurer des mécanismes d’évaluation et de suivi en vue de corriger les dysfonctionnements et d’assurer l’accompagnement du système de manière permanente, a jugé le Conseil.

Afin de garantir les conditions de succès pour cette réforme, le projet de loi-cadre prévoit la création d’un mécanisme institutionnel pour le suivi de sa mise en œuvre, à la lumière de la vision stratégique 2015-2030 qui constitue « le fruit d’un consensus national et d’un dialogue élargi ayant associé les différents partenaires et parties concernés« , déclare le communiqué.

Dans cette optique, le roi a insisté sur la nécessité d’accélérer l’adoption de ce projet de loi, ainsi que sur une mobilisation collective en vue d’en assurer une meilleure mise en œuvre.

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