Les premières investigations menées ont démontré une organisation des secours défectueuse que «les protocoles de prise en charge en urgence n’ont pas été respectés.»
Le parquet général de Larache a ouvert jeudi une enquête après la mort, le 19 septembre d’une femme enceinte dans l’hôpital provincial de la ville. Les services sanitaires sont accusés d’avoir négligé la prise en charge de la défunte. L’inspection générale du ministère de la Santé (l’IGMS) a révélé les résultats de son enquête administrative, constatant des «dysfonctionnements dans la prise en charge» de la femme décédée.
Au total, un médecin et deux sages-femmes ont été désignés responsables de la mort de la jeune femme. Tandis que la directrice de l’établissement de santé a été longuement interrogée, la première enquête démontre que les standards préétablis qui régissent la qualité des soins obstétricaux lors de la prise en charge de cette patiente n’ont pas été respectés.
Le médecin à la tête du service de gynéco-obstétrique de cet établissement est poursuivi dans une autre affaire de ce genre, alors qu’une plainte a été déposée à son encontre. Le principal dysfonctionnement constaté est lié au diagnostic, au traitement et au suivi de la patiente, énième victime de la mortalité maternelle.
À la demande de la ministre de la santé, Anas Doukkali, une enquête urgente avait été ouverte. Cette enquête est distincte de l’enquête judiciaire qui doit déterminer les circonstances exactes de la mort et d’éventuelles responsabilités pénales. Une autopsie du corps de la jeune femme sera pratiquée, dont les résultats définitifs ne seront pas connus avant plusieurs semaines.