L’Agence France Presse (AFP), l’organe officiel français d’information, vient d’attaquer, encore une fois, la police marocaine sans prendre le soin de vérifier les allégations de sa source, Reporters sans Frontières (RSF). Ce qui est loin du b.a ba du journalisme. L’AFP a, en outre, sans le moindre effort rédactionnel, copié le communiqué de RSF et l’a collé en y apposant sa signature. Ce qui est loin de la déontologie du métier.
L’AFP, l’outil officiel français de flagellation des pays africains, a foncé, tête baissée, dans une eau boueuse dès qu’elle a pris connaissance du communiqué de RSF selon lequel une journaliste et son caméraman de TV Amazigh ont été brutalisés physiquement par un «commandant de police et ses coéquipiers» pour les empêcher de tourner un reportage sur l’activité du marché local en période de ramadan et de Covid-19. Un genre de film que réalisent des dizaines de reporters quotidiennement sans être inquiétés. En fait, les faits diffusés par l’AFP sont imputables non pas à la police, mais à un caïd et ses acolytes, des fonctionnaires des autorités locales sans liens aucun avec le corps de la police.
La Direction Générale de la Sûreté Nationale a aussitôt démenti, dans un communiqué officiel, toute implication de ses éléments dans les propos rapportés par l’agence officielle du gouvernement français. «Dans l’objectif d’éclairer l’opinion publique nationale et international », la DGSN affirme qu’elle a répondu «favorablement à toutes les demandes de tournage formulées par les médias nationaux et internationaux au sujet de l’accompagnement de l’action sécuritaire lors de la gestion de la pandémie du Covid-19 », précise le communiqué.
Des sources de barlamane.com indiquent que la journaliste de la chaîne Al Amazighya et son caméraman ne se sont jamais plaints de la police, ni auprès de RSF, encore moins auprès de l’AFP. Les responsables de la chaîne eux-mêmes saluent la coopération exemplaire des services d’ordre et de sécurité en ces temps difficiles de confinement. Barlamane.com a appris que le bureau de l’AFP à Rabat n’a contacté ni l’équipe de reportage, ni la chaîne, ni la police pour vérifier au préalable l’information, comme l’auraient fait les agences mondiales anglo-saxonnes telles que Reuters et Associated Press qui privilégient le recoupement et la vérification des faits au scoop.
Implantée au Maroc officiellement depuis 1958, avant même Maghreb Arabe Presse créée fin 1959, l’AFP connaît pourtant les rouages et les structures de l’administration marocaine. Elle y réalise même un important chiffre d’affaires commercial sans que l’on sache si des impôts sont versés ou pas à notre administration fiscale. Alors pourquoi cette rapidité de réaction de Lucky Luke, et pourquoi a-t-elle confondu services de police et agents relevant de l’autorité administrative locale ?
Maintenant que la vérité est connue, Mme Pons et ses ouailles descendront-elles de leur piédestal, ainsi que l’exige la déontologie, pour présenter leurs excuses à un corps à qui ils ont porté, injustement, plusieurs fois tort ? A vrai dire, on ne s’y attend pas, parce que reconnaître de fausses informations liées au Maroc, n’est pas la politique de la maison. Et les Marocains, à dire vrai aussi, s’en fichent royalement car ni l’AFP, ni RFI, ni France 24, ne sont plus leurs références. Ces médias, tout comme leur ambassade, qui voient toujours la réalité marocaine à travers leurs lunettes de colons, ont fini par rejoindre Aljazeera en matière de désinformation et de création de la zizanie.
En cette période de coronavirus, fort est de constater que les Marocains sont en passe de se réconcilier avec les médias nationaux, télévisions en tête, d’où ils puisent désormais leurs infos. Un conseil tout de même à nos «confrères» de l’AFP : attention à la loi sur les fake news, car «qui s’y frotte, s’y pique».