La culture gnawa, une pratique marocaine séculaire enracinée dans la musique, les rituels africains et les traditions soufies, a été ajoutée jeudi à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Neila Tazi, fondatrice et prodictrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, s’est fendu d’un tweet joyeux saluant l’annonce.
Qui n’a jamais entendu du rituel de la līla, une cérémonie de transe originellement d’une inclination thérapeutique. Gnawa, promue par le Maroc auprès du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine immatériel de l’Unesco, fait référence à un «ensemble de productions musicales, de pratiques fraternelles et de rituels thérapeutiques où le profane se mêle au sacré », selon la candidature présentée. Neila Tazi, fondatrice et productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, s’est fendu d’un tweet joyeux saluant l’intégration de cette tradition musicale au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Gnaoua incarne une unité relative des contenus religieux,; d’instruments de musique, de formes d’expression, d’un ensemble des rituels. Les gnaoua jouent avec divers instruments : les tambours, et les crotales (qarqabats). Ils formentune sorte de ronde, les tambours en tête. Certains musiciens entrent ensuite dans la danse en la rythmant avec leurs crotales. Ils exécutent des figures acrobatiques accompagnées de quelques chants du répertoire des gnaoua exécutés avec l’accompagnement du goumbir.
Essaouira, qui a porté aussi le nom de Mogador, célèbre cette musique qui diffuse dans la ville de la splendeur, le souffle d’une fête perpétuelle.
La tradition, qui remonte au moins au XVIᵉ siècle, est aujourd’hui l’une des nombreuses facettes de la culture et de l’identité marocaine. Gnawa a été popularisé par un festival qui a commencé en 1997. Jusque-là, les confréries gnawa étaient peu connues, voire marginalisées.
Désormais, ils attirent chaque année des vagues de fans du monde entier au Festival Gnawa et World Music à Essaouira qui met en évidence un mélange unique de styles musicaux. Essaouira a vu des grands comme Pat Metheny, Didier Lockwood et Marcus Miller se produire avec les plus grands maîtres de la musique Gnawa, fusionnant le genre avec d’autres styles comme le blues et le jazz. Le nombre de confréries et de maîtres musiciens « est en constante augmentation dans les villages et les grandes villes du Maroc », selon la candidature.
Les groupes gnawa « forment des associations et organisent des festivals » toute l’année, ce qui permet à la jeune génération « d’avoir une connaissance à la fois des paroles et des instruments de musique ainsi que des pratiques et des rituels » liés à la culture gnawa.