La famille de la défunte Leïla Alaoui en veut aux autorités françaises

La famille de la défunte photographe franco-marocaine Leïla Alaoui,  qui a succombé à ses blessures, lundi soir, à la suite de l’attentat de Ouagadougou, en veut aux autorités françaises pour la manière avec laquelle elles ont réagi durant son hospitalisation au Burkina.

Le ministère des affaires étrangères et de la coopération a annoncé, mardi, que le roi Mohammed VI va prendre en charge les frais du transfert du corps de Leïla Alaoui qui devrait être enterrée mercredi probablement à Marrakech, selon ses proches,

La jeune femme est décédée d’un arrêt cardiaque lundi soir dans la clinique de la capitale burkinabé où elle avait été transportée après avoir été blessée lors de l’attaque jihadiste menée vendredi soir contre un hôtel et un café, qui a fait 30 morts. Elle se trouvait, avec son chauffeur, Mahamadi Ouédraogo, qui a été tué, à bord d’une voiture prise pour cible par les assaillants.

Amnesty International, pour laquelle Leïla Alaoui était en reportage à Ouagadougou, a expliqué que l’aggravation de son état de santé n’avait pas permis son évacuation.

Des critiques ont toutefois été émises par des proches de la photographe sur la manière dont la France avait réagi après l’attentat.

« Les autorités française ne se sont manifestées que le lundi vers 14H00 ou 15H00 pour la voir à l’hôpital » alors que « j’avais appelé personnellement le consul dimanche matin », a déclaré son frère Soulaymane, interrogé depuis Ouagadougou par l’AFP.

Il a souligné avoir été accueilli à l’aéroport burkinabé par des représentants de l’ambassade du Maroc, qui « étaient les seuls à être là ».

Egalement contactée, la mère de la photographe, qui s’était émue de l’attitude des autorités françaises alors que sa fille était hospitalisée, n’a pas souhaité faire de commentaire.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a annoncé mardi qu’un « rapport » avait été demandé à l’inspection générale du ministère sur les circonstances du décès.

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