Nous annoncions il y a peu la démission de Ilyas El Omari de la présidence du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à quelques jours de la tenue de son Assemblée générale.
La question qui se pose, vu le personnage, est que fera El Omari après cette démission. Il faut éventuellement s’attendre au fait qu’El Omari s’installe à Londres puisqu’il a démarré la procédure d’obtention de la résidence comme d’ailleurs l’a fait son frère Fouad, ex-Maire de Tanger, qui réside actuellement à Marbella en Espagne avec sa petite famille.
Qu’il s’installe ailleurs ou qu’il reste dans son pays qui lui a tant donné, une fois sa démission actée, El Omari devrait répondre à une évaluation de sa gestion de la région durant son mandat. D’autant qu’un rapport existe.
En effet, un rapport conjoint de l’inspection générale du ministère de l’Intérieur ainsi que de l’inspection du ministère des Finances datant de juin 2018 relève un grand nombre d’anomalies dans la gestion du budget de la région Tanger-Tetouan-Al Hoceima. Conformément à la lettre de la Constitution, en tant qu’ex-ordonnateur de la région, et vu l’existence de ce rapport, la Cour des Comptes devrait s’en saisir si ce n’est déjà fait pour le présenter au parquet général.
Ilyas El Omari devrait être questionné au même titre que d’autres personnes au sein du Conseil ainsi que les bénéficiaires des projets aux anomalies patentes, soulignées dans ce rapport, afin que la justice puisse statuer sur sa responsabilité le cas échéant.