La Convention internationale des droits de l’enfant a aujourd’hui 30 ans

Aujourd’hui le monde célèbre la journée internationale des droits de l’enfant et fête également les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Il s’agit du premier traité international juridiquement contraignant concernant les droits de l’enfant.

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a vu le jour il y a trente ans. Ce dispositif juridique reconnaît les enfants comme des êtres humains à part entière disposant de droits intangibles. La CIDE est le texte onusien le plus ratifié au monde étant donné que tous les gouvernements, sauf les Etats-Unis, l’ont adoptée.

Le 30ème anniversaire de la CIDE donne à la Communauté internationale l’occasion d’intensifier ses efforts en vue de favoriser l’épanouissement des enfants et de renouveler ses engagements à protéger et à promouvoir tous leurs droits fondamentaux. Toutefois, même si des progrès ont été accomplis ces dernières années, la situation des enfants dans le monde est encore inquiétante.

Selon le pays dans lequel il vit, un enfant n’aura pas les mêmes conditions de vie et ne jouira pas des mêmes droits. De nombreux facteurs politique, économique, social, culturel, ethnique ou religieux, propres à chaque pays, ont un impact différent sur l’enfant. La pauvreté reste le principal facteur de violation des droits de l’Enfant et entrave gravement leurs droits à la vie, à la santé, à l’eau, à l’alimentation ou encore à l’éducation. 

S’agissant du Maroc, il a ratifié la Convention internationale sur les droits de l’enfant en 1993. Selon le rapport de l’UNICEF-Maroc, le Royaume a ouvert d’importants chantiers dans le domaine de la protection de l’enfance. Toutefois, malgré la réalisation d’avancées consistantes il reste plusieurs défis à relever.

L’UNICEF fait savoir que dans les domaines de la survie, la santé et la nutrition par exemple, la mortalité infanto-juvénile s’est réduite de 47 à 22,16 décès pour mille nés vivants entre 2003 et 2018, le taux des accouchements assistés a augmenté de 73,6% à 86,6% entre 2011 et 2018, et l’insuffisance pondérale a baissé de 3,1 % à 2,9%. Toutefois, ces améliorations ont touché les régions du Maroc et les couches socio-économiques de façon différente, et les enfants qui vivent dans les zones rurales et enclavées ou appartenant aux couches les plus pauvres de la société restent dans une situation largement désavantagée.

Dans le domaine de l’éducation, le Maroc a presque atteint la scolarisation universelle au niveau primaire, en étant proche d’annuler les inégalités dans l’accès entre filles et garçons et entre milieux ruraux et urbains. Toutefois, à partir du niveau collégial et de manière plus marquée au niveau du secondaire, le taux de participation se réduit sensiblement et les inégalités dans l’accès à l’éducation entre zones rurales et urbaines et filles et garçons se creusent.

Rappelons que la CIDE est un traité international adopté par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, le 20 novembre 1989 dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants. Élargissant aux enfants le concept de droits de l’homme tel que prévu par la Déclaration universelle des droits de l’homme, elle introduit le concept d’intérêt supérieur de l’enfant, principe général d’interprétation juridique relevant du droit international privé et consacrant le passage de l’enfant d’objet de droit à sujet de droit.

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