L’ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar Al Saud, a déclaré samedi après-midi que la paix israélo-palestinienne s’inscrivait dans le cadre de Vision 2030, le vaste projet de réforme sociale du royaume wahhabite. « Nous voulons voir un Israël prospère », a-t-elle souligné. « Nous voulons voir une Palestine prospère. Vision 2030 parle d’un Moyen-Orient unifié, intégré et prospère, et la dernière fois que j’ai vérifié, Israël s’y trouvait. Nous voulons une économie florissante sur la mer Rouge ». S’exprimant lors du festival d’idées d’Aspen, l’ambassadrice saoudienne aux États-Unis a exposé le soutien de son pays à une solution fondée sur la coexistence de deux États.
L’ambassadrice, qui s’est entretenue avec Andrea Mitchell de la chaîne NBC lors du Festival des idées d’Aspen à Aspen, au Colorado, rapporte Jewish Insider, a dit que le royaume saoudien privilégiait l’intégration à la normalisation des relations avec Israël. « Nous ne parlons pas de normalisation, nous parlons d’un Moyen-Orient intégré, unifié [comme] un bloc comme l’Europe, où nous avons tous des droits souverains et des États souverains, mais où nous avons un intérêt partagé et commun », a-t-elle expliqué. « Il ne s’agit donc pas d’une normalisation. La normalisation, c’est que vous êtes assis là, et moi ici, et que nous coexistons en quelque sorte, mais séparément. L’intégration signifie que nos gens collaborent, que nos entreprises collaborent et que nos jeunes s’épanouissent.
L’ambassadrice a ajouté que la politique du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l’égard des Palestiniens compliquait les efforts pour parvenir à une paix plus large dans la région. Répondant à une question de M. Mitchell, la princesse Reema a déclaré que l’approche actuelle du gouvernement israélien en Cisjordanie était « terrible », qualifiant les colonies en particulier de « problématiques » et de « quelque chose que nous essayons de résoudre ».
Toute résolution du conflit, a-t-elle ajouté, « doit s’accompagner d’une paix équitable et d’une dignité de vie pour les deux parties. Je ne pense pas qu’il y ait une seule mère israélienne qui se réveille tous les matins en se réjouissant de l’arrivée des roquettes. Je ne pense pas qu’il y ait une seule mère palestinienne qui se réjouisse de voir son fils ou sa fille perdre la vie à cause de ce conflit. Cela fait trop longtemps ».
