Irak : un couvre-feu déclaré dans quatre villes du sud du pays

Après la mort d’au moins neuf personnes depuis mardi lors de manifestations en Irak, un couvre-feu a été déclaré dans quatre villes du sud du pays.

La contestation qui a fait neuf morts et des centaines de blessées depuis mardi s’est poursuivie en Irak, mercredi 2 octobre. Les forces de l’ordre ainsi que les manifestants continuaient à se faire face dans la nuit dans le centre de Bagdad.

Huit manifestants et un policier ont été tués par balles mardi et mercredi à Bagdad et dans la ville de Nassiriya, dans le Sud, selon des responsables qui n’ont pas précisé l’origine des tirs. Le gouvernement a répondu aux manifestants, qui protestaient contre la corruption du pouvoir, le chômage et la déliquescence des services publics, en imposant un couvre-feu à quatre villes du sud du pays : la capitale Bagdad, Nassiriya, Amara et Hilla.

À Badgad, le couvre-feu ordonné par le Premier ministre Adel Abdel-Mahdi concerne « les véhicules et les personnes dans Bagdad » et devait entrer en vigueur jeudi à 5 h du matin, heure locale, « jusqu’à nouvel ordre ». La zone verte, où siègent les institutions nationales et l’ambassade américaine, a de nouveau été fermée en soirée mercredi. Des unités antiterroristes ont par ailleurs été déployées à l’aéroport de Bagdad, où elles ont tiré à balles réelles sur des manifestants, les empêchant de le prendre d’assaut.

Le pays a également été privé d’Internet, a indiqué l’ONG NetBlocks, qui répertorie les coupures d’Internet. Les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram ne fonctionnaient plus mercredi, sauf au Kurdistan irakien, qui a ses propres infrastructures Internet.

Et de préciser que les manifestations contre le pouvoir ne sont pas rares en Irak mais depuis l’arrivée du gouvernement d’Abdel-Mahdi le 25 octobre 2018, aucun rassemblement d’apparence spontané n’avait connu une telle ampleur.

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