Dans le cadre de ce partenariat, Hyundai Rotem et la société publique coréenne KORAIL apporteront leur expertise à l’ONCF à travers un dispositif complet de transmission du savoir-faire, alliant ingénierie de maintenance et formation des équipes marocaines. Cette approche, saluée par les autorités ferroviaires marocaines, œuvre à garantir une exploitation durable du réseau tout en renforçant les compétences locales.
Le Maroc a confié à Hyundai Rotem un contrat de 2 200 milliards de wons (environ 1,5 milliard d’euros) pour la fourniture de rames interurbaines et métropolitaines. Au-delà de la simple livraison de matériel, cet accord se distingue par un volet stratégique : un transfert de savoir-faire en matière de maintenance ferroviaire, conçu pour permettre à Rabat de gagner en autonomie, a annoncé le ministère coréen du territoire, des infrastructures et des transports (MOLIT), mercredi 5 mars.



Anticipant les besoins de l’Office national des chemins de fer (ONCF), les entreprises coréennes ont proposé une approche intégrée combinant la fourniture des trains et un programme complet de formation des techniciens marocains. Hyundai Rotem, en partenariat avec KORAIL, accompagnera ainsi la montée en compétence des équipes locales à travers un transfert de technologie couvrant l’ensemble des opérations de maintenance, des interventions courantes aux procédures les plus complexes.
Ce dispositif a été particulièrement bien accueilli par l’administration ferroviaire marocaine, qui aspire à une gestion autonome et durable de son réseau. L’offre sud-coréenne, en mettant l’accent sur la transmission des expertises et la formation continue, a su convaincre face à une concurrence internationale féroce, notamment en provenance de France, d’Espagne et de Chine.
Ce contrat s’inscrit dans un vaste plan d’investissement de 5 000 milliards de wons destiné à moderniser les infrastructures ferroviaires marocaines en vue de la Coupe du monde 2030, que le pays organisera aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Il comprend la fourniture de 904 rames, dont des trains à grande vitesse capables d’atteindre 320 km/h.
Après avoir décroché son premier contrat à l’exportation de trains à grande vitesse en Ouzbékistan en 2024, la Corée du Sud entend désormais s’affirmer comme un acteur majeur du ferroviaire à l’échelle mondiale. Fort de ce succès au Maroc, Séoul aspire à confirmer sa présence sur d’autres projets d’envergure, notamment aux Émirats arabes unis, au Vietnam et au Panama.