La police nationale espagnole a arrêté, lundi 3 mars, quatre ressortissants marocains à Grenade, soupçonnés d’appartenir à une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de résine de cannabis à grande échelle. L’enquête, menée par l’Unité des stupéfiants et du crime organisé (UDYCO-1) de la Brigade provinciale de police judiciaire de Grenade, a permis de mettre au jour un système de transport de drogue fondé sur la méthode dite du “Go Fast”, pouracheminer la marchandise vers divers points du territoire espagnol.
Les suspects, trois hommes et une femme âgés de 35 à 42 ans, ont été interpellés à la suite de perquisitions menées dans trois domiciles de la localité de Santa Fe, identifiés comme des lieux de stockage clandestins. Ces opérations ont permis de saisir près de 80 kilogrammes de résine de cannabis, conditionnée sous différentes formes – tablettes, pastilles, chocolatines et “bellotas” – ainsi que de 5 000 euros en espèces, 5 000 dirhams marocains, du matériel d’emballage sous vide et une balance de précision.
L’enquête, entamée en septembre 2024, a permis d’établir que cette organisation familiale, implantée en Andalousie, entretenait un réseau logistique bien structuré. Ses membres assuraient l’acheminement de la drogue depuis le Maroc jusqu’à la province de Grenade avant sa redistribution à travers l’Espagne. Pour éviter les contrôles, ils utilisaient des véhicules équipés de caches aménagées et circulaient en convoi : un premier véhicule, en éclaireur, signalait tout risque d’interception au second, transportant la marchandise.
C’est à l’issue d’un de ces trajets, reliant la Costa del Sol à Santa Fe, que les agents ont intercepté un véhicule contenant 50 kilogrammes de résine de cannabis dissimulés dans des sacs de courses. Un autre suspect a été arrêté alors qu’il quittait l’un des domiciles perquisitionnés, transportant une valise renfermant plus de 30 kilogrammes de stupéfiants.
Sur les quatre individus mis en cause, trois hommes – dont deux déjà connus des services de police – ont été déférés devant la justice. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le troisième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. La femme arrêtée, épouse de l’un des mis en cause, a également été libérée et devra se présenter devant le tribunal dès qu’elle en sera requise.
