Éric Ciotti qualifie l’Algérie d’«État voyou» et critique l’inaction du gouvernement face aux errements du régime d’Abdelmadjid Tebboune

Le président de l’Union de la droite républicaine (UDR), Éric Ciotti, a vivement critiqué l’attitude de l’Algérie, la qualifiant d’«État voyou» après son refus d’accueillir l’agitateur franco-algérien Doualemn, que la France souhaitait expulser. Il a également déploré l’«impuissance» du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau qu’il accuse de masquer l’inaction du gouvernement sous des déclarations de fermeté.

«Bruno Retailleau a légitimement évoqué la volonté de cet État voyou d’humilier notre nation», a déclaré le député des Alpes-Maritimes, estimant que la France devait adopter une posture plus ferme face à Alger.

Éric Ciotti a dressé un parallèle entre cette affaire et la fermeté affichée par Donald Trump à l’égard de la Colombie, qui a finalement accepté, sous pression, de rapatrier ses ressortissants expulsés des États-Unis. «Cet épisode illustre une impuissance manifeste, en particulier celle du ministre de l’intérieur», a-t-il déploré, blâmant un exécutif incapable de faire respecter ses décisions.

Des paroles aux actes

S’il a assuré ne pas être en désaccord avec Bruno Retailleau sur le fond, Éric Ciotti a néanmoins estimé que les discours ne suffisaient plus. «Ses déclarations ne me posent aucun problème, elles sont justes. Mais je ne peux me contenter de mots. J’attends des actes», a-t-il clamé, jugeant que le ministre de l’intérieur devra, tôt ou tard, démontrer la cohérence entre ses prises de position et son action au sein d’un gouvernement qu’il tançait encore récemment.

Le dirigeant de l’UDR, qui revendique 15 000 adhérents depuis le lancement de son parti en août 2024, a également rejoint l’appel du président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, en faveur d’élections législatives anticipées.

«La dissolution de l’Assemblée nationale est la seule solution qui permettrait à la France de retrouver une majorité stable avant l’échéance présidentielle», a-t-il affirmé, réitérant son souhait d’une alliance des droites pour, selon lui, mettre un terme au «chaos» actuel.

Interrogé sur la possibilité d’une censure du gouvernement de François Bayrou sur le budget, il a entretenu le flou, affirmant attendre les conclusions de la commission mixte paritaire. Il a toutefois réaffirmé que son groupe ne voterait pas le projet de loi de finances.

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