Un homme soupçonné de servir d’intermédiaire dans des affaires entre justiciables est apparu sur un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux sociaux. Les procès aux enchères et le marchandage des procédures.
Conflits fonciers, homicides, divorces, violence intrafamiliale, aucun secteur n’échapperait au mal des faux négociateurs cherchant à influer sur l’exécution d’un jugement. Le procureur du Roi près la cour d’appel d’Agadir a annoncé, mardi 3 mars, qu’une enquête a été lancée à la suite de la diffusion d’un enregistrement vidéo où un individu propose son intercession dans des affaires présentées devant la justice.
Le procureur a annoncé que le parquet a procédé à l’ouverture d’une enquête préliminaire sur ces soupçons, et qui aura pour but de révéler d’«éventuelles infractions commises» et dont les résultats seront dévoilés incessamment pour établir les responsabilités et les conséquences.
Il y a quelques mois, l’affaire d’un système de corruption et de faux en écriture a éclaté à Casablanca, dévoilant de possibles entraves au déroulement d’un procès. Une enquête de la police qui s’est attaquée aux connexions de l’intermédiaire a permis de dévoiler «un cas d’obstruction de la justice et de violation des décisions de justice» et engendré plusieurs arrestations et condamnations.
Au total, cinq personnes ont été déférées au parquet de Casablanca. Elles ont été jugées à la fin du deuxième semestre 2019 pour plusieurs chefs d’accusation. Le chef du réseau a été condamné à cinq ans d’emprisonnement.