Le ministre de l’emploi Younes Sekkouri, a affirmé, lundi à la Chambre des représentants, que le dialogue avec les syndicats sur le projet de loi réglementaire relatif aux conditions et modalités d’exercice du droit de grève avance sans en détailler les périmètres et les pourtours.
Répondant à des interrogations sur « la réglementation de l’exercice du droit de grève et la révision du code du travail », lors de la séance des questions orales, Sekkouri a indiqué qu’une trentaine de réunions ont été tenues avec les syndicats sans qu’un accord préliminaire soit annoncé.
Aziz Akhannouch veut encadrer le droit de grève avant la fin de son quinquennat placé (selon ses détracteurs) sous l’égide du néo-libéralisme. Les syndicats redoutent une forte offensive politique pour réduire la capacité d’action de leur mouvement tandis que la majorité présente cette mesure législative comme nécessaire afin de conduire avec succès des «réformes essentielles à caractère social».
Véritable serpent de mer législatif, cette réforme est restée lettre morte depuis plusieurs années, tandis que le patronat marocain veut renforcer les procédures d’évitement des grèves, mais aussi les dispositions visant à rendre possible la garantie du service minimum. Le consensus avec les syndicats pour adopter une loi sur la grève est loin d’être atteint, a appris Barlamane.com de sources participant aux négociations actuelles. Certaines dispositions du texte en discussion disconviennent avec l’esprit de la constitution, a-t-on déploré.