Un arrêté ministériel, signé par Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’économie et des finances, fixe à 2,74 % le taux maximal des intérêts déductibles sur les comptes courants d’associés au titre de l’exercice fiscal 2025. Publiée au Bulletin officiel, cette décision incarne une logique de maîtrise des charges financières des entreprises et de consolidation des équilibres budgétaires.
Ce taux, calculé sur la base de la rémunération des bons du Trésor à six mois, permet d’encadrer les mécanismes de financement intra-entreprises et d’éviter toute manipulation abusive des charges d’intérêts dans la détermination du résultat imposable. Il garantit ainsi un traitement fiscal équitable entre les différentes structures sociétaires, tout en préservant les recettes fiscales de l’État. En maintenant une approche prudente, les autorités économiques se préoccupent de la stabilité du marché du crédit et à éviter toute dérive inflationniste des coûts d’endettement.
Révision des bases d’imposition des plus-values immobilières
Dans la même veine, le ministère de l’économie et des finances a procédé à l’actualisation des coefficients de réévaluation des prix d’acquisition des biens immobiliers, applicables aux calculs de l’impôt sur les plus-values foncières. Un arrêté ministériel en précise la grille, permettant ainsi d’ajuster la valeur historique des biens pour refléter l’évolution des prix et éviter une surimposition artificielle.
En vertu de cette révision, les propriétaires cédant un bien en 2025 bénéficieront d’une correction des valeurs d’origine, réduisant mécaniquement l’assiette imposable des plus-values. Cette mesure, qui repose sur l’indice officiel de l’évolution des prix, permet de garantir une fiscalité plus juste et de préserver les contribuables d’une érosion monétaire non prise en compte dans les régimes antérieurs.
Modernisation du système de règlement interbancaire
Plusieurs établissements bancaires de premier plan ont obtenu l’autorisation d’élargir leur participation au capital de la Chambre de compensation du Maroc, institution centrale dans le traitement des transactions financières. Un ensemble de décrets ministériels entérine ainsi l’entrée de nouveaux actionnaires, parmi lesquels Al Barid Bank, CIH Bank, CDG Capital et Crédit Agricole du Maroc.
Cette décision a pour objectif d’accroître les flux monétaires au sein du système bancaire national. L’élargissement de l’actionnariat se propose d’étendre l’efficience des règlements interbancaires et celle les infrastructures financières du pays en adéquation avec les meilleures pratiques internationales.