Des djihadistes Maghrébins pas autorisés à sortir de Raqqa

Raqqa abritait de nombreux djihadistes étrangers, dont un peu près 90 maghrébins. Le conseil civil de la ville où étaient planifiés les attentas meurtriers dans le monde, écarte toute possibilité de pardon. 

Plus de 90 ressortissants maghrébins qui combattaient dans les rangs de Daech se sont trouvés encerclés dans la ville de Raqqa par les Forces démocratiques syriennes (FDS), retranchés dans un stade et un hôpital, d’après Al Ahdath Al Maghribia, citant des informations de services de renseignements occidentaux.

La coalition et leurs alliés locaux ont proclamé leur volonté d’exclure des combattants étrangers de ces accords d’évacuation, «pour clarification et par souci de précision, les étrangers de Daech ne peuvent pas être pardonnés», a déclaré le conseil civil de Raqqa. Seuls les djihadistes syriens et leurs proches sont autorisés à quitter la ville. « La dernière chose que nous voulons, c’est que les combattants étrangers soient libérés et qu’ils puissent retourner dans leur pays d’origine et causer plus de terreur », déclarait dimanche le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la coalition.

En revanche, plusieurs sources ont indiqué qu’un accord a été passé entre l’EI et des chefs tribaux de la région de Raqqa pour évacuer les militants terroristes. Plusieurs étrangers à l’ex-capitale de Daech en Syrie, ont négocié leur sortie ce weekend avec les forces kurdes, au grand dam des puissances occidentales. La coalition internationale s’est montré très critique vis-à-vis de cet accord.

Des djihadistes ont réussi à s’échapper. Certains ont rejoint la région désertique de Deir Ezzor du côté syrien de la frontière. D’autres sont passés de l’autre côté de la ligne de démarcation, en Irak.

Selon les premières estimations, les milices kurdes auraient laissé s’enfuir dans la nuit de samedi à dimanche quelque 400 djihadistes de Daech dont plus d’une centaine d’étrangers, parmi eux des maghrébins. Il sont tous rejoint des zones encore tenues par Daech.  La coalition n’a rien pu faire car il y avait des otages civils à leur bord.

Après quatre mois de combats intenses qui auront fait plus de 3.200 morts, Raqqa est désormais contrôlée par l’alliance soutenue par Washington. C’est de cette ville qu’étaient planifiés des attentats meurtriers dans le monde entier, dont ceux de Paris. C’est là qu’étaient réfugiés de nombreux combattants étrangers.

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