Décès du président Jacques Chirac, immuable ami du Maroc

L’ancien président de la République Jacques Chirac est mort ce jeudi matin à l’âge de 86 ans, a annoncé son gendre Frédéric Salat-Baroux. Il fut pendant des décennies un des soutiens les plus constants du Maroc.

« Le président Jacques Chirac s’est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement », a déclaré l’époux de Claude Chirac.

L’Assemblée nationale et le Sénat français ont aussitôt observé une minute de silence.

Aucun président ne peut se prévaloir d’avoir entretenu des liens personnels aussi larges avec le Maroc que Jacques Chirac. Ainsi connaît-on les liens amicaux qu’il a entretenu avec le roi Hassan II. Lors des obsèques du souverain, en juillet 1999, il est l’un des rares dirigeants occidentaux à être reçu par la famille royale. Depuis, il est proche du roi Mohammed VI. Sa personnalité et ses principes de diplomatie ont défini une politique amicale envers le Maroc. Chirac su maintenir des liens étroits avec le Royaume. Il a, à sa façon, a mérité le qualificatif d’«ami du Maroc».

L’ex-chef de l’État était un des grands fauves de la droite française dont la longévité, entre succès brillants et échecs cuisants, a démontré une exceptionnelle capacité de rebond.

Celui qui n’apparaissait plus en public depuis plusieurs années fut président de la République pendant douze ans (1995-2007), deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, créateur et chef de parti et ministre à répétition.

Ses mandats élyséens resteront marqués par son «non» à la deuxième guerre d’Irak, la fin de la conscription militaire, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans les crimes nazis, le passage au quinquennat, le cri d’alarme («notre maison brûle») face à la dégradation de l’environnement, une première victoire importante sur l’absurde mortalité routière.

Jacques Chirac était parvenu à conquérir l’Elysée – rêve d’une vie pour ce fils unique – en 1995 après deux défaites (1981 et 1988). En 2007, affaibli par un accident vasculaire cérébral qui l’a frappé deux ans plus tôt, il doit voir triompher Nicolas Sarkozy pour lequel il est loin de manifester la ferveur indéfectible de son épouse Bernadette.

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