Selon des sources informées de Barlamane.com, Mohamed Sadiki, président du Conseil de la ville de Rabat est au cœur d’une polémique sur la hausse du déficit budgétaire du Conseil qu’il préside. En effet, le Conseil de Rabat est incapable de s’acquitter de ses dettes.
Le débat sur l’incapacité du Conseil de Rabat de s’acquitter de ses dettes gagne en intensité. Mohamed Sadiki, président du Conseil de la ville de Rabat, a été attaqué par l’opposition pour le non-respect de son Conseil de ses obligations financières pour ce qui est du remboursement des sommes astronomiques d’argent empruntées dans le cadre de sa contribution au financement du programme « Rabat ville lumière ». Le prêt du Conseil de 520 millions de dirhams contracté auprès du Fonds d’Equipement Communal (FEC) fait lui aussi polémique.
Omar Lahlou, Directeur Général du FEC, a invité récemment Khalid Safir, Wali directeur général des collectivités locales, Mohamed Yacoubi, Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Hamza Belkebir, directeur des finances locales autour d’une rencontre d’urgence au ministère de l’Intérieur ainsi que d’autres personnes concernées pour examiner ce dossier et ce, après qu’Omar Lahlou a pris un large éventail de mesures pour essayer de pousser la municipalité de Rabat à rembourser ses 70 millions de dirhams de dette.
Une source de l’opposition à la mairie a affirmé à Barlamane.com que le Conseil de Rabat n’a pas réussi à payer sa dette, d’un montant de 70 millions de dirhams sur 15 ans, compte tenu de la défectuosité du Conseil en question ainsi que le recours de ce dernier à une dette excessive au moment où ses revenus s’amenuisent continuellement.
La même source a précisé que l’opposition avait déjà mis en garde, à l’époque, le Conseil de Rabat contre le recours systématique à l’endettement pour financer le programme « Rabat ville lumière ». Toutefois, le Conseil en question a jeté son dévolu sur le recours à ce moyen pour commanditer son projet tout en fournissant des actifs immobiliers de la municipalité de Rabat en guise de garantie, dont la valeur dépasse 600 millions de dirhams.
Le Conseil de Rabat s’est endetté pour pouvoir participer à 30% dans le capital de Rabat Aménagement, l’entreprise qui a piloté le chantier « Rabat ville lumière ». Pour faire passer cette décision, Sadiki a tenu une session extraordinaire du Conseil de la capitale.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait lancé, le 12 mai 2014, le programme intégré de développement urbain de la ville de Rabat 2014-2018, baptisé « Rabat ville lumière, capitale marocaine de la culture », qui s’inscrit dans la vision royale relative au développement du tissu urbain du Royaume.