De l’hospitalisation « démentie » d’Abdelkader Amara : la MAP dit cela de bouche, mais le coeur n’y touche

Atteint par le nouveau coronavirus, le ministre des transports se trouvait le 24 mars dans un état «préoccupant» en soins intensifs. Une information vérifiée, sourcée, et pourtant l’agence MAP a nié l’hospitalisation du responsable de 58 ans.

Le 24 mars, Barlamane.com, annonce que la santé d’Abdelkader Amara, malade du Covid-19, s’est brutalement dégradée, et qu’il a été admis en soins intensifs, une information qui a provoqué une levée de boucliers.

Le ministre des transports, testé positif à la maladie Covid-19 le 14 mars au retour d’une mission en Europe, avait déjà confié que «[s]on était de santé et stable, [qu’il n’a] pas de fièvre, ni de symptômes respiratoires. Les maux de têtes ont quasiment disparu». Son entretien avec la chaîne de télévision Medi 1 était censé rassurer l’opinion publique, avant de déclarer qu’il continue de travailler depuis ses appartements.

L’hospitalisation du controversé et clivant ministre conservateur de 58 ans, puis son transfert en soins intensifs, a suscité des réactions officielles, y compris un article de l’agence MAP, qui a tenu à démentir une information pourtant vérifiée. Le bureau de Rabat produit alors une dépêche, dans aucune source. Juste après son intervention télévisée exceptionnelle, la nouvelle tombe: Abdelkader Amara est hospitalisé en raison de la persistance de ses symptômes, une information reprise par plusieurs médias.

Tout en s’abstenant de commenter les informations de Barlamane.com/fr évoquant une santé détériorée du ministre qui avait justifié son admission à un hôpital de Rabat, dix jours après avoir été diagnostiqué contaminé au Covid-19, l’Agence avait affirmé que le ministre allait bien, et qu’il suit son traitement chez lui. Le concerné, par la suite, déclare qu’il avait été hospitalisé «pour des examens». Une «mesure de précaution», officiellement. Le lendemain, des hauts lieutenants de son parti ont confirmé l’information de Barlamane.com, avant que le concerné lui-même n’avoue avoir reçu des soins hospitaliers.

Est-il nécessaire de rappeler que les règles rédactionnelles élémentaires dans ce type de situation, ainsi que les procédures de validation sont toujours respectées chez Barlamane.com, et que sa réputation est fondée d’abord sur sa fiabilité ?

Barlamane.com/fr était le premier à dévoiler la vérité sur les photos de vacances de la députée Amina Maelainine, fin 2018. Connue pour être une figure clivante du PJD (Parti justice et développement, islamiste) on la voit, dans les clichés, prendre la pose devant le célèbre cabaret le Moulin rouge à Paris, cheveux au vent et bras nus. Un autre visage que celui qu’elle affiche au Maroc, où elle ne se montre guère sans son voile. 

Alors que plusieurs voix souhaitent encadrer les rémunérations variables et les primes de départ accordées aux responsables politiques, Barlamane.com/fr était le premier à évoquer l’information selon laquelle Abdel-ilah Benkiran, ancien chef du gouvernement de coalition, avait exigé d’obtenir sa dotation d’ex-patron de l’exécutif, une indemnité mensuelle de 70.000 MAD. D’autres scandales, politiques, sentimentaux ou financiers, ont été dévoilés par Barlamane.com/fr, jamais démentis par leur véracité, même si les concernés ou des intermédiaires des concernés s’y sont essayé. Face aux faits entachés de mensonge et couverts de fard, fabriqués par des spéculateurs en marchandise journalistique, Barlamane.com/fr ne jure que par la vérité.

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