“Dbibina” parcourt tranquillement la presse du jour, il s’informe de ce qui se passe et se produit dans le monde et au Maroc. Et il apprend, comme ça, en passant, que le commissaire général de l’information de la Police nationale espagnole Javier Antonio Susín Bercero était en visite à Rabat où il a rencontré le Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) et de la surveillance du territoire (DGST) Abdellatif Hammouchi.
Rien d’anormal, se dit “Dbibina” qui lit la dépêche en diagonale. En effet, il est tout à fait normal que deux chefs sécuritaires de deux pays voisins et très anciennement amis se rencontrent et discutent de thématiques concernant la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Les questions sécuritaires ou migratoires sont centrales dans cette partie du monde et les deux royaumes espagnol et marocain y sont particulièrement impliqués.
Rien d’anormal, donc. Si, quand “Dbibina” tombe sur l’article péniblement rédigé par Francisco Carrión, encore lui. Pour lui, Abdellatif Hammouchi ne dirige pas deux institutions publiques, il est le ‘’chef redouté’’ du renseignement marocain, et il le désigne par ‘’le puissant chef de l’appareil policier et des services de renseignement du pays voisin, Abdellatif Hammouchi, qui est également le responsable de l’espionnage avec Pegasus’’.
“Dbibina” soupire profondément, et constate ce qu’il savait déjà mais que le jeune Carrión ignore : il y a le journalisme professionnel assuré par des gens talentueux, éthiques, pensant ce qu’ils veulent mais argumentant leurs pensées, puis il y a les incompétents ou mystificateurs, qui mentent et tordent la vérité pour la présenter comme ils le souhaitent. Et puis il y a Carrión et ses semblables, des individus portés par leurs psychoses, tourmentés par leurs échecs et ne se pardonnant pas de ne pas ‘’percer’’ dans leur milieu professionnel.
Carrión, qui agit en don Quichotte encore plus détraqué que l’original, monte à l’assaut des relations maroco-espagnoles comme son illustre prédécesseur allait attaquer des moulins. Mais la coopération entre les deux voisins est encore plus solide que les moulins de don Quichotte. Donc Carrión s’y casse les dents et, masochiste incurable, continue de foncer, encore et encore.
À force, ses observateurs comme “Dbibina” passent par plusieurs étapes : la curiosité, puis l’indifférence, ensuite l’ignorance, et au final, la pitié. Ce type est cinglé, pense “Dbibina”, et il entame la lecture de l’article commis par Carrión, l’homme ami du Polisario, du régime algérien, de Boubker Jamaï, de Ali Lmra-bête, du violeur homosexuel Raissouni… Bref, l’ami de tout pourfendeur du Maroc, de son évolution et de ses institutions.
Carrión revient donc sur le communiqué publié par les Espagnols à l’issue de la visite de Susin à Rabat. Que le Maroc et l’Espagne gèrent l’un des passages migratoires les plus intenses entre Afrique et Europe ne lui importe pas. Pas plus que ne comptent à ses yeux les arrestations simultanées de groupes soupçonnés de terrorisme. Lui, il ne voit que le ‘régime alaouite’ et le ‘puissant chef de la police’ qui effraie à ses yeux tout le monde.
Haine maladive envers le Maroc
L’Espagne et le Maroc, avec le Portugal, organisent le Mondial de 2030, il faut donc bien discuter, mais pour Carrión, rien ne compte que sa haine maladive contre le Maroc, Abdellatif Hammouchi et les institutions du pays.
Puis, soudainement, constate “Dbibina”, vers la fin de l’article, Carrión doit s’être dit que son papier n’était pas assez méchant, alors quoi faire ?… Et c’est là où l’indigence intellectuelle, le non-professionnalisme, et même ce petit quelque chose qui évoque une sorte d’attardement mental apparaît ! En effet, et sans que rien ne le laisse attendre, une charge brutale que n’importe quel enseignant aurait raturé en écrivant ‘hors sujet’.
Que dit Carrión, alors qu’il parle de la visite d’un officiel sécuritaire espagnol à un responsable sécuritaire marocain ? Ça : ‘Hammouchi est le principal et redouté visage des services secrets marocains, la bête noire des intellectuels, journalistes et défenseurs des droits humains persécutés pour avoir exercé leur liberté d’expression dans un pays où la moindre dissidence est intolérable’.
Et pour étayer et fonder ses paroles, il doit citer quelqu’un, se rappelle Carrión de ses cours de journalisme rapidement pris sur les pages gratuites d’internet ou dans un bar. Alors il va pêcher une quelconque déclaration du très perturbé Ziane, qui purge sa peine pour un paquet de délits financiers.
L’ancien avocat revient sur l’affaire de son fils, condamné et incarcéré pour escroquerie, qu’il fait passer pour le Nelson Mandela de l’éthique et de la morale, lui qui a ‘fabriqué’ des masques durant l’épidémie Covid, mais des masques ne répondant pas aux normes internationales et mettant en danger la vie des malades et des personnels soignants !
“Dbibina” s’interroge alors sur l’utilité d’introduire deux escrocs notoires, jugés, condamnés et emprisonnés dans un article dédié à une visite officielle, pourtant très ordinaire. La raison qu’il trouve est très simple, elle n’est pas d’ordre professionnel ou même relevant d’une activité militante ; la raison est médicale, de nature psycho. Et le cas est grave, très grave.
Ce type, se dit “Dbibina”, est capable d’oublier les intérêts de son propre pays, la sécurité de ses propres compatriotes, dès lors qu’il s’agit de sa haine viscérale contre tout ce qui est Maroc.
Il veut continuer de voir le Maroc à travers le prisme ancien de ‘pays sous-développé’ qui doit s’améliorer et obéir à ses ‘seigneurs’ européens, espagnols ou autres. Le monde peut s’écrouler autour de lui, peu importe, seul Hammouchi compte, seul le Maroc compte, et il faut leur taper dessus.
Heureusement qu’il y a lui, Carrión, le Juste, le Torquemada des temps modernes, le défenseur et le sauveur de la dignité de l’Espagne. ‘lol’, dira un jeune en voyant ça !
Le jeunot et très superficiel Carrión revient sur cette affaire Pegasus que tout le monde a oublié car rien n’est prouvé contre le Maroc, et il insiste lourdement. Et Rabat ne lui fait même pas l’amitié de le poursuivre en justice, de lui accorder de l’importance, une importance qu’il n’a pas.
“Dbibina” pense à ce Monsieur ; que veut-il ? De l’argent ? Le Maroc n’en donne pas. De la notoriété ? Il s’y prend très mal car tout le monde est indifférent à ses articles et à son site très confidentiel, modeste en audience, en recul dans tous les classements et connu pour recruter au filet des journalistes bon marché. De l’influence ? Il devrait faire mieux son métier, et d’abord d’en apprendre les règles.
Donc, “Dbibina” ferme l’article, regrette d’avoir perdu du temps avec Carrión, retient que la coopération sécuritaire va au mieux entre deux pays amis et voisins, et passe à autre chose. Mais en se promettant d’envoyer, un jour, à Carrión les liens d’articles de presse bien rédigés et, aussi, quelques adresses de bons psys.