Les employeurs affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont jusqu’à aujourd’hui pour déclarer les travailleurs en arrêt temporaire en mars. Et ce, afin de bénéficier de l’indemnité forfaitaire de 1.000 dirhams.
Dans le cadre des mesures prises par le Comité de veille économique (CVE) afin de préserver l’emploi et conserver le pouvoir d’achat des salariés du secteur privé, les salariés vont bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle nette qui se décline comme suit : 1.000 dirhams pour mars et 2.000 dirhams pour avril, mai et juin.
Dans ce contexte, les employeurs affiliés au régime CNSS doivent procéder à la déclaration des travailleurs en arrêt temporaire avant le vendredi 3 avril à 23h59 pour que ces derniers touchent leur indemnité du mois de mars. Aucune déclaration d’arrêt de travail au titre du mois de mars ne sera acceptée après cette date. Pour la déclaration des salariés en arrêt temporaire de travail au titre du mois d’avril, elle sera possible à partir du vendredi 10 avril 2020, comme l’indique un communiqué de la CNSS datant du 31 mars.
Soulignons que le ministère de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle a annoncé, le 30 mars dernier, que le portail de la CNSS, destiné à recevoir les demandes d’arrêt de travail en raison des effets économiques du covid-19, a reçu 113.000 demandes d’entreprises, dont les gestionnaires ont comptabilisé plus de 700.000 déclarés à la Caisse, soit 20% du nombre total des salariés déclarés du secteur privé.
Pour rappel, la pandémie de covid-19 pourrait entraîner jusqu’à 25 millions de pertes d’emplois au niveau mondial, selon une première estimation de l’Organisation internationale du travail (OIT). Au Maroc, les 700.000 employés déclarés à la CNSS en arrêt de travail, viennent s’ajouter au 1,1 million de chômeurs que comptait le Maroc à fin 2019. En effet, la population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées a atteint en 2019 385.000 personnes au niveau national, avec un taux de 3,5%. La population en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est de 616.000 personnes (5,7%). Au total, 1.001.000 personnes souffraient de sous-emploi aux normes de l’OIT. Le taux global de sous-emploi est ainsi passé de 9,3% à 9,2%, au niveau national, de 8,4% à 8,3% en milieu urbain et de 10,6% à 10,4% en milieu rural.