Catherine Graciet, une récidiviste ?

Décidément, Catherine Graciet, la journaliste française qui vient d’être inculpée en compagnie de son confrère Eric Laurent de « tentative de chantage et d’extorsion de fonds» contre le Roi Mohammed VI, n’en n’est pas à son premier coup d’essai.

En effet, selon la Presse News, Catherine Graciet co-auteure avec un autre journaliste français, Nicolas Beau, du pamphlet sur Leila Trabelsi, épouse de l’Ancien président Ben Ali, intitulé « La régente de Carthage, main basse sur la Tunisie » publié en 2009, « a bien reçu une grosse somme d’argent pour écrire ce livre de la part d’un citoyen tunisien résidant dans un pays du Golf au nom de Lotfi.

Le dossier de cette affaire se trouve dans les archives de l’ex- Agence tunisienne de Communication Extérieure ». A l’annonce de l’arrestation de sa consœur, Nicolas Beau  s’est dit  « sous le choc ».

« Je savais que Catherine avait ce projet (de livre). Si les faits sont avérés c’est très surprenant de la part de Catherine. Elle n’a pas le profil pour ce type de délit », a-t-il déclaré à l’AFP.

La lettre contractuelle signée par elle et son complice Eric Laurent, datée du 27 août et diffusée samedi par la chaîne française de télévision BFM TV, dans laquelle les deux journalistes s’engagent à « ne plus rien écrire sur le Royaume du Maroc » et à « ne plus jamais s’exprimer publiquement sur ce pays directement ou indirectement ou par personnes interposées », « ni à faire quelques révélations (…) sur ce sujet », prouve malheureusement qu’elle a bien le profil pour ce délit.

Difficile de résister à la tentation de 2 millions d’euros dont 80.000 (fifty, fifty chacun) déjà perçus à titre d’avance lors de l’entretien avec le représentant du roi dans un restaurant parisien.

Afin de ne pas démentir son confrère, Nicolas Beau, elle devra chercher un bon avocat, de la trempe de William Bourdon. Celui-ci, apprend-on de source proche du dossier, prendra en charge la défense des deux journalistes inculpés samedi.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Me Bourdon aura du pain sur la planche car avec le flagrant délit, le fait de reconnaître elle-même la signature de la lettre contractuelle, on voit mal comment cet avocat, avec toute sa hargne anti-marocaine, réussira-t-il à sortir ces deux maîtres-chanteurs de leur pétrin.

En attendant, la défense de la partie marocaine s’est dite « sereine » quant à l’issue du procès. En effet,  Me Eric Dupond-Moretti a estimé que cette mise en examen était « la moindre des choses » eu égard aux charges qui pèsent sur les mis en cause, pris en flagrant délit.

« C’est eux qui ont contacté le Cabinet Royal, c’est eux qui ont reçu l’argent, c’est eux qui ont signé un document dans lequel ils s’engagent à ne pas faire paraître un ouvrage soi-disant compromettant contre le Maroc, en contre partie d’une somme de 3 millions d’euros », a-t-il fait valoir.

« Si ce n’est pas un chantage et une extorsion de fonds, alors les mots n’ont plus de sens », a insisté M. Dupond-Moretti, qui avait auparavant relevé que les actes commis par les deux suspects attestent de leur « culpabilité, de leur chantage et de leur racket digne de voyous ».

Durs, durs seront les jours ou semaines qui viennent pour ces deux journalistes qui  cherchaient à se la couler douce après tant d’années de labeur.

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