Abdoulay Ka, coordinateur national de la cellule sénégalaise de lutte contre la malnutrition, a présenté l’expérience de la « Terre de la Teranga » en matière de la lutte contre malnutrition lors de la première édition des Assises Nationales du Développement Humain.
S’exprimant lors du deuxième panel de la première édition des Assises Nationales du Développement Humain sur les projets et les outils innovants en faveur de la santé et de la nutrition chez la mère et l’enfant, Abdoulay Ka, coordinateur national de la cellule sénégalaise de lutte contre la malnutrition, a annoncé que son pays vise à améliorer l’offre de nutrition par l’adoption d’une approche multisectorielle communautaire.
Pour le coordinateur national de la cellule sénégalaise de lutte contre la malnutrition, les conséquences de la malnutrition pourraient être très graves et pourraient, ainsi, impacter l’avenir des enfants, puisque cette dénutrition contribue à la réduction des capacités cognitives et freine l’apprentissage scolaire. Afin de remédier à ce problème, le responsable a noté que le Sénégal a pensé à une approche multisectorielle qui confère un rôle de leadership aux autorités et aux communautés locales.
En effet, la coordination intersectorielle de cette cellule s’articule sur une approche communautaire qui se focalise sur le travail en équipe entre les ministères, les collectivités locales et la société civile. Elle est ainsi basée sur une approche de déconcentration.
Il a également souligné que le Sénégal a, à son actif, une longue histoire s’agissant du combat contre la malnutrition pour le bien de l’enfant et pour la maman. En effet, depuis 1995, le pays a commencé à adopter plusieurs principes liés au développement nutritionnel. L’objectif est de donner à chaque sénégalais, un statut nutritionnel satisfaisant.
D’ailleurs, la cellule sénégalaise de lutte contre la malnutrition a mis en oeuvre plusieurs stratégies d’intervention axées sur les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de 5 ans afin d’améliorer l’état nutritionnel des femmes et des enfants.
Cette cellule tâche à concentrer son attention sur l’importance des principaux micronutriments pour la survie et la santé des femmes et des nouveau-nés et pour le bon développement des enfants. Elle fournit également des conseils aux mamans et les encourage à opter pour des visites prénatales pour un bon suivi de grossesse. Elle vise aussi à mettre en place des programmes de supplémentation en vitamine A, en fer et acide folique, l’iodation du sel et la gestion de la diarrhée.
Pour rappel, les Premières Assises Nationales du Développement Humain sont consacrées au développement de la petite enfance, thématique centrale du Programme 4 de la phase III de l’INDH et moment déterminant du développement de l’individu. L’INDH a identifié trois priorités dans le domaine de la petite enfance : l’amélioration de la santé et de la nutrition de la mère et de l’enfant, et la généralisation de l’accès à un enseignement préscolaire de qualité en milieu rural.
