Le squelette, réclamé par une association marocaine, a été retiré de la vente du 7 mars à Drouot (France).
L’Association pour la protection du patrimoine géologique du Maroc (APPGM), soupçonne en effet une exportation illégale de cette créature évoquant l’Écossais monstre du Loch Ness, mais provenant du bassin de phosphate de Khouribga dans le centre du pays. Elle en demande le rapatriement depuis plusieurs jours.
«Nous n’allons pas rester les bras croisés», a par ailleurs indiqué à l’AFP le Directeur du patrimoine au ministère de la Culture, Abdellah Alaoui. «Il s’agit de notre patrimoine national, il y aura une enquête pour savoir comment ce fossile, une espèce rare qui n’existe qu’au Maroc, a pu être sorti du pays.».
Le ministère de l’Énergie et des mines, Ahmed Benlakhdim, a pour sa part «saisi les Affaires étrangères pour rapatrier ce patrimoine national, (…) aviser les autorités françaises de l’illégalité de la vente et demander la restitution du squelette».
Alexandre Giquello, a déclaré à l’AFP: »J ‘étais ce matin chez l’Ambassadeur du Maroc. Nous avons trouvé un accord. Une discussion va être entamée avec les vendeurs. Juridiquement, nous aurions pu organiser la vente. Son actuel propriétaire nous a garanti qu’il n’était pas sorti du Maroc de façon illégale. Nous-mêmes avons bien étudié la loi du pays, et rien n’interdit la sortie de fossiles du territoire. En outre, ce squelette n’est ni rare, ni scientifiquement important, il ne s’agit pas d’un trésor national. La seule énigme concerne la mine de phosphate d’où il provient et sur laquelle l’État marocain a une licence exclusive ».
À noter que, ce mercredi 1er mars en effet, à sept jours de sa mise aux enchères à l’hôtelm des ventes parisien, le commissaire-priseur Alexandre Giquello a décidé d’annuler la vente d’un spectaculaire squelette de plésiosaure marin, reptile vieux de 66 millions d’années à mi-chemin entre une tortue et un serpent , estimé environ 450.000 euros.