Le gouvernement a autorisé dimanche 22 mars l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » jusqu’au 22 avril prochain, accompagné de mesures d’urgence pour faire face à la pandémie.
Les deux textes, adoptés dimanche par le gouvernement, prévoient que l’état d’urgence sanitaire, qui autorise la restriction de de certaines libertés publiques (déplacements, réquisitions…), doit être instauré dès l’entrée en vigueur de la loi, et pour un mois. Ils listent également les catégories de mesures possibles dans le cadre de ce régime.
La violation des règles du confinement, comme cela a eu lieu à Fès, Tétouan, Tanger et Salé hier soir, constitue un délit puni de un à trois mois d’emprisonnement et de 300 à 1.300 dirhams d’amende.
Les premières gardes à vue pour non-respect des règles du confinement ont déjà eu lieu dans plusieurs localités, notamment à Chichaoua, où deux personnes ont été arrêtées. D’autres contrevenants ont été verbalisés d’après des sources policières.
Le gouvernement a appelé à mettre en œuvre une série de mesures pour arrêter la propagation du virus, notamment l’interdiction des rassemblements publics et la fermeture des commerces. Il a également recommandé d’annuler les déplacements non essentiels. Il a aussi ordonné aux habitants de rester chez eux jusqu’au 20 avril. Ils peuvent néanmoins sortir pour travailler, se faire soigner ou acheter des subsistances. Plusieurs villes ont annoncé ce dimanche la fermeture des commerces à l’exception de ceux relevant des secteurs de l’alimentation et de la santé, qui restent ouverts jusqu’à 18 heures.
Les principales mesures prises pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus au Maroc avait été égrenées par les autorités ces derniers jours. Plusieurs départements ministériels seront en première ligne dans le cadre de ce dispositif, qui compte des mesures générales et d’autres individuelles visant à lutter contre le fléau qui a fait trois morts sur le territoire national.