«Le Maroc a toujours eu des visées expansionnistes», clame le président antihistorique, dans le déni.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé un entretien au quotidien L’Opinion où il aborde sans détour les relations tumultueuses entre l’Algérie et la France, mais également des sujets sensibles tels que le Maroc, le Sahara et Israël. Ses propos, une sorte de déformation des faits, incarnent l’impasse d’un régime qui se nourrit de ses rancunes et ses errements de gouvernance.
Sur le Maroc : des accusations d’hostilité persistante
Interrogé sur les relations tendues avec le royaume chérifien, Abdelmadjid Tebboune n’a pas mâché ses mots. «Le Maroc a été le premier à vouloir porter atteinte à l’intégrité de l’Algérie avec son agression en 1963, neuf mois après notre indépendance. Il a toujours eu des visées expansionnistes», a-t-il harangué, en référence à la guerre des Sables, un conflit frontalier ayant opposé les deux pays peu après la fin de la colonisation française, provoqué par des attaques algériennes contre des positions marocaines.
Tebboune poursuit, fustigeant l’attitude marocaine : «Nous avons tendu la main à plusieurs reprises, mais la réponse a toujours été la même : des provocations, des ingérences et des alliances douteuses [avec Israël, NDLR] à nuire à l’Algérie.» Il déplore l’escalade diplomatique actuelle, marquée par la rupture des relations bilatérales depuis 2021.
Le Sahara : une ligne rouge pour Alger
Le président du régime algérien, dans une fuite en avant, a réaffirmé l’inflexibilité de son pays sur le Sahara. «Le Sahara occidental [n’est pas] un territoire marocain. C’est une terre occupée (sic!) qui attend son autodétermination. L’Algérie n’acceptera jamais de compromis sur ce principe fondamental du droit international», a-t-il prétendu. Il a critiqué indirectement les pays soutenant la position marocaine, dénonçant «des intérêts économiques et géopolitiques qui bafouent les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes.»
Abdelmadjid Tebboune a également évoqué la relation complexe avec Paris. «Nous attendons de la France qu’elle respecte pleinement notre souveraineté. L’ère du paternalisme est révolue. Il est temps de construire des relations d’égal à égal, fondées sur la réciprocité et le respect mutuel.»
Sur les questions mémorielles, il reste prudent mais exigeant : «Le passé colonial est une plaie ouverte. Nous n’oublierons jamais, mais nous pouvons avancer si la France assume son histoire sans ambiguïté.»
Un avenir pour l’Algérie fondé sur la souveraineté (?)
En conclusion, Tebboune projette une vision assez étrange pour son pays : «Si Dieu le permet, peut-être dans deux ans maximum, l’Algérie sera un pays émergent au niveau des pays du Sud de l’Europe, avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars.» Il évoque, malgré les chiffres qui démentent ses thèses, des réformes économiques ambitieuses, centrées sur la diversification de l’économie et la réduction de la dépendance aux hydrocarbures.