Affaire Omar Radi : quand Médiapart et l’Humanité, condamnés plusieurs fois par la justice française, affabulent, déforment, inventent

Mediapart, le site d’actualité français condamné plusieurs fois par la justice française et l’Humanité, un papier communiste à la dérive, publient une enquête en faveur de Omar Radi, où sa victime, H.B. est mise en cause voire prise à partie. Derrière cette sortie, une obsession pénible à l’égard du Maroc.

L’«enquête», étrange, pleine de redites et de contes ridicules. Il faudrait bien peu de chose pour la disloquer. Publiée par ceux qui harcèlent incessamment le Maroc avec une hostilité qui a toutes les apparences d’une cabale irrévocable et acharnée. Reprocher aujourd’hui au Maroc un prétendu penchant contre l’opinion libre, que dément toute sa conduite, c’est outrager la vérité. Mediapart, le site d’actualité français condamné plusieurs fois par la justice française et l’Humanité, un canard communiste à la dérive, se sont échauffés et exaltée autour de l’affaire Omar Radi, tout en salissant sa victime, et en déformant les faits. N’ayant pas réussi à poser la question sur le terrain juridique, ils prétendent la poser sur un autre.

On dirait que les répliques de l’article, publié le 21 septembre, proviennent d’un mauvais film d’une chaîne de la TNT : «Moi, j’ai supprimé WhatsApp, même Signal, changé de téléphone. On en vient à s’écrire des lettres qu’on remet à des gens pour éviter de passer par la poste, avec le risque d’interception», ou encore « Le climat ne nous permet plus de parler », «C’est comme la Stasi en Allemagne de l’Est, tout le monde a peur, se voit comme le prochain sur la liste». Le tout sous couvert d’anonymat. Des inconnus qui inventent, diffament, multiplient les moyens d’agir sur l’opinion. Sur l’affaire Radi, les imaginations se donnent, et elles se donnent en effet carrière.

Le journaliste Omar Radi placé en détention depuis le 29 juillet, pour «viol» et «réception de fonds étrangers en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», et dont le procès a commencé ce 22 septembre, voit son nom mêlé à toutes les intrigues. Les plumes des frères aînés ou cousins germains des anarchistes d’autrefois s’activent. Nul n’est à l’abri de la fureur de quelques forcenés qui croient que tout ce qui ne convient pas à leurs convictions n’est bon qu’à s’en aller en poussière. Qu’importe le droit écrit ? Qu’importe la loi ? Qu’importe la vérité ? On se perd en conjectures.

Omar Radi affronte des «délits relatifs à l’attentat à la pudeur avec violence et viol», après une «plainte déposée par Hafsa Boutahar», dont la parole a été méprisée, voire mise en doute par «l’enquête» des deux médias. Radi fait également l’objet d’une deuxième enquête «au sujet de la réception de fonds de parties étrangères en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat» et «de mener des contacts avec des agents de pays étrangers pour nuire à la situation diplomatique du Maroc». De graves accusations lorsqu’on voit la propagande lancée en faveur d’Omar Radi changer subitement de caractère et revêtir la forme d’une attaque de secte contre le Maroc. Une secte qui veut imposer l’issue de son choix à ce dossier par une pression sans exemple, par une agitation continue, et au mépris de toutes les considérations et de tous les faits.

Qu’il se soit trouvé des voix pour légitimer les abominations de cet article et des publications pour y applaudir, cela n’étonne pas. On répète les mêmes mensonges alors que les autorités marocaines ont réfuté le rapport d’Amnesty sur Omar Radi en exigeant que l’ONG fournisse des «preuves» des «accusations graves et tendancieuses» contre le Maroc, sans suite.

Lorsqu’une instruction judiciaire est ouverte pour enquêter sur de graves accusations, toute polémique s’avère déplacée et inconvenante. On s’engage à accepter le résultat de l’instruction quel qu’il fût, ou le jugement qui interviendrait au final. La mode actuelle est de refuser la juridiction, d’écrire à profusion des articles de journaux qui méprisent les nuances, d’ouvrir un vaste pétitionnement, de déchaîner une agitation désordonnée sur les réseaux sociaux. Trouvant la justice marocaine comme un obstacle sous leurs pas, perturbateurs ont essayé de lui passer sur le corps. S’ils se sont crus habiles et adroits en adoptant cette conduite, ils pourront mesurer après l’étendue de leur erreur. Sentant l’insuffisance de leurs arguments, ils tâchent d’y suppléer en provoquant des passions mauvaises, et en lançant des insinuations odieuses. On parle de dangers qui n’existent pas, mais qu’on pourrait bien faire croire à leur présence à force d’en parler.

Les deux médias français ont-ils étudié le dossier Radi objectivement avec toute l’impartialité nécessaire ? Nous en doutons. Ils se sont contentés d’une rhétorique boursouflée afin de masquer les lacunes de leurs conclusions. Il faut des procédés plus sûrs et une méthode plus éprouvée lorsqu’on entre avec fracas dans une affaire si compliquée.

La presse radicale française s’est empressée de fulminer contre ce qu’elle appelle un «acharnement» contre «la voix libre» d’un journaliste, rappelons-le, suspecté d’avoir bénéficié de «financements de l’étranger» en lien avec des «services de renseignement». On ignore ce que c’est qu’une voix libre ; mais il faut toujours se méfier et s’abstenir de ces mots vagues et sonores, sous lesquels se cachent différentes acceptions, et qui, grâce à une équivoque facile, permettent à ceux qui les emploient de s’en prendre à leurs cibles.

Il est regrettable que certaines voix respectables se soient alliées à la lie du journalisme français ; dont la décomposition morale est avancée. On soulève l’affaire Omar Radi ; les naïfs se laissent duper, le tour est joué et la réaction peut prétendre triompher. Certaines «enquêtes» sont beaucoup plus propres à compromettre qu’à servir les causes qu’elles défendent.

Le jour où ceux qui croient à l’innocence de Omar Radi et qui, dès lors, ont raison de chercher à la démontrer, s’apercevront de la déviation qu’avait connue leur campagne, lorsqu’ils constateront qu’ils s’étaient entourés de certains alliés de rencontre, de certaines plumes mercenaires; ils devraient aussitôt s’arrêter, au moins provisoirement. Que sortira-t-il enfin de tout cela ? Rien. Pour accuser le Maroc dans l’affaire Radi, encore faudrait-il avoir des preuves, ou des commencements de preuves : en réalité, on n’a rien du tout. Une dossier si grave ne peut pas être l’objet de simples suppositions ; mais on est face à des gens décidés d’avance à fermer les yeux, et qui s’obstineront longtemps encore à répéter, même contre l’évidence, que le dossier d’Omar Radi a été l’œuvre d’une main scélérate.

Dans un post publié le 31 juillet sur Facebook, relayé par les deux médias en questioon, Hafsa Boutahar s’élève contre ceux qui crient à la machination: «Mon affaire est loin du sujet de la liberté d’opinion et d’expression, et de la théorie du complot, Mon affaire est une question de dignité et d’orgueil, c’est celle d’une femme qui défend son droit légitime et inconditionnel par la loi.» Au moins, quelques lignes de vérité dans une «enquête» qui n’en est pas une.

Le Maroc, on ne lui pardonne pas d’avoir dit que les juges se prononcent en toute indépendance sur les affaires remis à leurs soins.

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